À l’honneur, une famille, une grande entreprise et un manufacturier numérique

La Chambre de commerce et d’industrie Bois-Francs-Érable (CCIBFE) a donné le coup d’envoi à son 37e Panthéon de la performance, virtuel cette année, en rendant hommage, à titre de bâtisseur, à la famille Labbé.

Cette catégorie vise à souligner le travail acharné d’une famille ou d’un individu à travers les années. Après d’illustres familles, comme celles des Grégoire, Desrochers, Dumont, Jacques, Marchand, après des bâtisseurs tels Guy Aubert et Jacques Leahey, s’ajoute cette année la famille Labbé, celle de Jean-Marc et Olivette.

«Détermination, rigueur et passion», trois mots qui décrivent Jean-Marc Labbé qui a consacré plus de 62 ans de sa vie au commerce alimentaire.

Il a gravi tous les échelons, de livreur à commis pour ensuite devenir publiciste, superviseur, puis gérant.

Autodidacte, prévoyant et débrouillard, il a fait le grand saut en 1981 en devenant propriétaire du Supermarché Bellevue dans le centre commercial  Desharnais.

S’il évoquait des projets de retraite lorsque survient le grave incendie d’octobre 1986, Jean-Marc Labbé a décidé de tout remettre sur pied et de donner un nouvel envol à son entreprise. «J’avais de l’appui. J’aimais mon métier. Je ne me voyais pas faire autre chose et je me sentais encore jeune pour arrêter de travailler», a-t-il confié dans la vidéo présentée.

L’entreprise s’est relevée quelques mois plus tard et a prospéré.

Avec un sentiment du devoir accompli et une grande confiance en l’avenir, l’homme d’affaires a cédé son entreprise à sa fille Manon en 2012.

Aujourd’hui, Érika, la fille de Manon, fait doucement sa place au sein de l’entreprise familiale.

Interrogé par l’animateur Pascal Lévesque,  Jean-Marc Labbé s’est dit privilégié d’être nommé comme bâtisseur. «Je veux remercier la Chambre de commerce d’avoir pensé à notre famille. Merci aussi à toute ma famille pour son soutien pendant ces nombreuses années. C’est probablement ce qui m’a permis de demeurer aussi longtemps au travail», a-t-il exprimé, se disant heureux de voir la continuité du commerce «que j’ai tant peiné à construire».

Brian Crochetière, président de Julien Beaudoin, et Pierre Lemieux (Photo Karine Verville)

La grande entreprise de l’année

L’entreprise Julien Beaudoin de Daveluyville, spécialisée dans la fabrication de bases de lit et de produits connexes, passe à l’histoire à titre de «Grande entreprise de l’année».

L’entreprise a été choisie par un comité d’acteurs économiques de la région.

L’entreprise Julien Beaudoin, a-t-on précisé, a su se démarquer notamment par la qualité de ses produits, par son service personnalisé et par le développement de nouveaux modèles adaptés aux besoins de sa clientèle.

Beaudoin dessert une clientèle à travers l’Amérique du Nord. L’entreprise livre annuellement plus de 650 000 produits.

Fils de Diane Beaudoin, Brian Crochetière, président de l’entreprise depuis 2007, en est récemment devenu l’unique actionnaire.

«C’est tout un honneur», a-t-il confié en recevant cet honneur, avant de s’adresser à son équipe. «C’est vous autres que je tiens à remercier. C’est votre prix. Vous contribuez tous à votre façon à l’entreprise et vous faites partie du succès. Je suis vraiment fier de travailler avec une belle gang comme ça. On partage les mêmes valeurs d’humilité, d’empathie et d’attention», a-t-il souligné.

Le manufacturier numérique

Sylvain Hébert et Patrick Marcoux de Victoriaville & Co (Photo Karine Verville)

Le prix reconnaissance dans la catégorie «Manufacturier numérique», la CCIBFE l’a décerné à l’entreprise Victoriaville & Co, ce fabricant de cercueils et de contenants de crémation qui, après 114 ans d’existence, continue de se démarquer et de se renouveler.

Entreprise familiale de quatrième génération, Victoriaville & Co  est la troisième en importance en Amérique du Nord et la première au Canada.

«Nous sommes très fiers de recevoir une telle reconnaissance. C’est le fruit de beaucoup d’efforts», a témoigné Patrick Marcoux, tout en soulignant qu’au fil des ans, plusieurs projets d’automatisation se sont succédé. «L’utilisation du numérique ou des nouvelles technologies est omniprésente dans l’entreprise», a-t-il fait valoir.

Victoriaville & Co prépare actuellement, a-t-il dit,  une version plus élaborée de notre plan numérique devant permettre de bien supporter la planification stratégique de l’entreprise.

Patrick Marcoux n’a pas manqué de remercier les employés «pour leur collaboration et leur ouverture dans tous ces changements. L’introduction des outils numériques bouleverse leur quotidien, mais cela ne diminue en rien leur volonté de mettre en œuvre la mission de l’entreprise de permettre l’hommage d’une vie», a-t-il terminé.