Un autoportrait pour la cause

L’artiste de Saint-Louis-de-Blandford, Linda Vachon, alias Tête de caboche, a offert un autoportrait (elle parle davantage d’une représentation d’elle-même) pour l’encan-bénéfice «Moi M’aime, cent autoportraits», dont les fonds iront au CAP (Centre d’Apprentissage Parallèle de Montréal).

C’est la seconde fois que Linda participe à cet événement, dont la cause l’interpelle grandement puisqu’elle propose l’art thérapie. «L’an dernier, mon œuvre avait trouvé preneur et j’espère que celle de cette année sera aussi vendue. Ça me permettra de savoir que j’ai concrètement contribué et d’une façon qui me ressemble et me rejoint», a-t-elle indiqué lors d’un entretien téléphonique.

L’encan a lieu virtuellement cette année et les gens peuvent aller miser jusqu’au 19 mai par l’entremise de cette adresse : www.macause.com/moimaime/encan. L’œuvre de Linda se retrouve au numéro 120 et parmi les autres on retrouve des créations de nombreuses personnalités telles que Michel Tremblay, Robert Lepage, Kim Thuy, etc.

En galerie

Outre cette participation, les œuvres de Linda Vachon sont appréciées à quelques endroits. Elles se retrouvent notamment à la galerie Roccia, à Magog. C’est une première pour l’artiste de présenter son travail en galerie. «La galeriste est chouette. C’est une fille de cœur et une passionnée. Elle est venue voir mon atelier et s’est intéressée à ma démarche», indique-t-elle. Si Linda avait un peu peur de franchir ce pas, tout se déroule bien jusqu’à maintenant. Tellement qu’elle se prépare pour entrer dans une seconde galerie, du côté d’Ottawa cette fois.

Pour ce qui est de la région, on pourra voir son travail à Saint-Ferdinand. C’est à cet endroit, plus précisément aux sentiers Art-et-Nature-des-Appalaches (SANA), qu’on peut voir de nouveau l’exposition présentée l’an dernier au Boisé-des-frères-du-Sacré-Cœur de Victoriaville.

Ainsi, les 12 bannières de cette exposition intitulée «Entre la page et la forêt, un peu de vent», qui mélangent le travail graphique de Linda et la poésie de Véronique Pepin, sont installées là même où se trouvait auparavant un grand jardin qui servait de lieu de ressourcement pour le personnel et les patients de l’hôpital Saint-Julien. Un lieu encore plus significatif pour Linda Vachon.

L’artiste se prépare également à une exposition dans une toute nouvelle galerie d’art qui s’apprête à ouvrir ses portes du côté de Danville.

Depuis quelques années, Linda s’adonne à son art à temps complet. Cela porte fruit puisque les demandes arrivent à elle. L’artiste peut également se targuer d’avoir remporté, il y a quelques semaines, le prix «arts médiatiques» lors du GalArt, organisé par Culture Centre-du-Québec.  «Chaque chose vient en son temps», dit-elle avec philosophie.

Peu importe ce qui se présente sur son chemin, Linda a l’intention, dans sa création artistique, de continuer à être sincère et vraie. «Je m’écoute, je ne me censure pas. Ça ne plaît pas à tous, mais je trouve mon monde», apprécie-t-elle.

Elle expérimente et ajoute, pour le moment, de la poésie et de l’humour à ses tableaux. Mais elle ne veut pas être catégorisée et se laisse le droit d’aller vers d’autres avenues. Dans son travail, elle mélange arts visuels, graphiques et numériques afin de s’exprimer.