Tentative d’incendie : la prison pour un Drummondvillois

Au palais de justice de Victoriaville, mardi avant-midi, le Drummondvillois Frédéric Bélanger a été condamné à purger une peine de six mois d’emprisonnement en lien avec un événement survenu dans la nuit du 20 janvier à Sainte-Clotilde-de-Horton.

Devant le juge Pierre L. Rousseau de la Cour du Québec, Bélanger, qui comparaissait depuis le centre de détention, a reconnu sa culpabilité à des accusations de tentative d’incendie criminel et de manquement à une promesse, celle de s’abstenir de consommer de l’alcool.

Le procureur de la poursuite, Me Michel Verville, a exposé les faits au président du Tribunal, précisant que cette nuit-là, l’accusé s’est rendu au domicile de l’ex-conjoint de son amie de cœur sur le rang de la Rivière-de-l’Est à Sainte-Clotilde-de-Horton.

«Le mobile est plutôt nébuleux. On comprend que Monsieur a un contentieux, mais ce n’est pas trop clair la nature de la chicane entre les deux hommes», a souligné Me Verville.

Me Michel Verville, procureur aux poursuites criminelles et pénales Photo www.lanouvelle.net – Archives

Chose certaine, dans la nuit du 20 janvier, avant de se rendre chez l’ex-conjoint, Frédéric Bélanger a fait une halte à une station-service pour y remplir des bidons d’essence. «Il s’est dirigé ensuite vers la maison de l’homme. Il était environ 3 h 30. À un certain moment, le résident a entendu des sons. En regardant à l’extérieur, il a aperçu un individu qui quittait précipitamment à bord d’un véhicule», a relaté le représentant de la poursuite.

Le résident a alors pointé une lumière en direction du véhicule, croyant alors avoir une bonne idée de qui il s’agit. Il a constaté, en allant à l’extérieur, que son véhicule a été aspergé d’essence.

Alertés, les policiers se sont rendus sur place. Une opération de ratissage a été mise en branle et l’accusé a été localisé et arrêté à Drummondville. «Les policiers ont saisi des sachets de poudre blanche, Monsieur était intoxiqué. Il est question d’alcool et de drogue. Les bidons d’essence ont été retrouvés dans le véhicule et dégageaient une forte odeur», a raconté Me Verville.

Conduit au poste de police, le Drummondvillois a livré une déclaration dans laquelle il a fait part de son intention, celle de vouloir faire «lever la peinture du véhicule.» «Sauf qu’on retrouve, près du véhicule, un masque brûlé. On croit que lorsque la lumière a été pointée, Monsieur aurait quitté, d’où le maintien de l’accusation de tentative d’incendie criminel», a signalé le représentant du ministère public.

L’avocat de Frédéric Bélanger, Me Pierre Spain, a reconnu que son client, effectivement, voulait endommager la peinture du véhicule. «Il explique la question du masque brûlé par le fait qu’il voulait s’allumer une cigarette, ce qui a fait en sorte que le masque a pris feu. Mais les circonstances veulent que, selon la preuve, Monsieur ait tenté de causer un incendie criminel, sauf qu’il s’est ravisé et a quitté les lieux. Et il y avait une question d’intoxication», a signalé l’avocat.

Me Pierre Spain, l’avocat de l’accusé (Photo www.lanouvelle.net – Archives_)

En proposant la suggestion de peine, Me Michel Verville a notamment fait valoir l’état d’intoxication de l’homme et le fait qu’il est détenu depuis son arrestation. Le véhicule du plaignant n’a subi aucun dommage non plus.

Le représentant du ministère public a évoqué quelques antécédents judiciaires avant de suggérer une peine de 10 mois et 21 jours d’emprisonnement tout en retranchant la détention provisoire équivalant à 4 mois et 21 jours, ce qui signifie une peine de 6 mois à purger.

Frédéric Bélanger sera aussi soumis à une période de probation de deux ans, dont une année avec suivi en regard de sa consommation d’alcool et de drogue. Il lui sera aussi interdit de communiquer avec le plaignant.