Économie : les postes vacants coûtent 8 M $ par jour au secteur de la transformation alimentaire

Un seul poste vacant pourrait représenter une perte de revenus nets de 190 $ par jour pour les entreprises et un impact direct sur l’économie, selon une étude de Compétences Transformation Alimentaire Canada.

L’organisation de promotion de la main-d’œuvre de l’industrie canadienne de la transformation des aliments et des boissons redoute des pertes de l’ordre de 3,1 milliards $ par année si rien n’est fait pour résoudre cette situation qui prend de l’ampleur avec la pandémie.

L’analyse économique a révélé que l’industrie de la transformation d’aliments et de boissons avait besoin de 56 000 nouveaux travailleurs, soit 20% des effectifs actuels, pour réaliser ses objectifs de croissance à l’horizon 2025. Ces transformateurs sont pourtant les plus grands employeurs du secteur manufacturier au Canada, avec 19,5% de tous les emplois de la fabrication. Ils ont conservé 98% de leur main-d’œuvre face à une moyenne nationale de 91% en 2020, peut-on lire dans un communiqué.

«En 2020, le taux de chômage au Canada était de 9,5%, en hausse, par rapport au niveau de 5,7% de l’an dernier. Nous comprenons très bien l’impact dévastateur de la COVID-19 sur les Canadiens. Et maintenant plus que jamais, les gens ont besoin de bons emplois et l’industrie, tout particulièrement les petites et moyennes entreprises ainsi que les employeurs des secteurs des viandes et du poisson et des fruits de mer, a besoin de travailleurs», a déclaré  la directrice générale de Compétences Transformation Alimentaire Canada, Jennifer Griffith.

L’étude est intitulée : «À la croisée de la grandeur – Observations clés et recherche sur le marché du travail – Industrie canadienne de la transformation des aliments et des boissons».

Elle a révélé qu’il était essentiel de jumeler les chercheurs d’emploi canadiens avec le vivier de plus de 7600 employeurs de la transformation des aliments et des boissons, car, avec la population grandissante et une classe moyenne plus importante dit-elle, la demande mondiale en aliments passera au moins du simple au double d’ici 2050.

La recherche a formulé des recommandations pour développer des stratégies de main-d’œuvre, des bassins de talents et des cheminements de carrière pour les chercheurs d’emploi. Il s’agit notamment de la mise en place d’un programme de sensibilisation ayant des cibles mesurables ou encore de l’amélioration de l’offre d’apprentissage intégré et d’orientation en milieu de travail.

Icimédias