AstraZeneca : Santé Canada dément l’ampleur des préoccupations sur la sécurité

Le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) a reporté la mise à jour de ses recommandations parce qu’il voulait incorporer de nouvelles données sur les variants du virus et non en raison des problèmes de sécurité, a rassuré Santé Canada.

Le CCNI, qui devait faire le point sur le vaccin d’AstraZeneca mardi, a reporté sa conférence de presse au dernier moment. L’administratrice en chef de Santé Canada, Dre Theresa Tam, a déclaré que le comité d’experts chargé d’examiner les vaccins n’avait pas annulé la mise à jour de ses directives en raison de nouveaux problèmes de sécurité ou de craintes concernant les effets secondaires potentiels du vaccin.

«Ils ont estimé qu’il était pertinent d’analyser l’impact de COVID-19 sur la population, à la lumière des variants “préoccupants”, et non en raison de changements dans les données relatives à la thrombose elle-même», a-t-elle affirmé en anglais, faisant référence à la thrombocytopénie induite par la vaccination.

En effet, un cas de caillot sanguin a été signalé au Nouveau-Brunswick peu avant la conférence de presse brusquement reportée. Ces cas rares dont au moins trois ont été signalés au Canada ont été découverts chez quelques personnes ayant reçu le vaccin d’AstraZeneca en Europe et au Royaume-Uni. Le Canada a déjà administré plus de 700 000 doses de ces vaccins sur l’ensemble de son territoire.

«Cela reste un trouble rare et les taux qu’ils étudiaient n’ont pas changé», a indiqué Mme Tam, ajoutant que les experts pensent toujours que la thrombose pourrait se développer chez environ un sujet sur 250 000 ayant reçu le vaccin d’AstraZeneca. Santé Canada a réaffirmé la semaine dernière que les avantages du vaccin d’AstraZeneca l’emportaient largement sur les risques.

Face à l’explosion du nombre de nouvelles infections dans plusieurs régions du pays, certains experts en santé publique ont exhorté le CCNI et les dirigeants provinciaux à assouplir les critères d’admissibilité aux vaccins afin d’accélérer la vaccination des jeunes Canadiens et de réduire les hospitalisations et les décès.

La Colombie-Britannique, l’Alberta, le Manitoba et l’Ontario administrent désormais le vaccin d’AstraZeneca aux personnes âgées de 40 ans et plus, tandis que le Québec l’offre aux personnes âgées de 45 ans et plus.

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