Marc-André Fortier à l’aube d’une saison déterminante

Le cycliste Marc-André Fortier jouera gros en vue de cette saison 2021. Alors que les Jeux olympiques 2021 tiennent toujours la route, le Victoriavillois tentera de décrocher son billet pour Tokyo. La route ne s’annonce pas facile cependant alors qu’il devra être au sommet de son art et espérer que la pandémie de la COVID-19 ne lui mettra pas de bâtons dans les roues.

Pour le moment, la reprise des activités est prévue pour le début du mois de mai avec les deux premières Coupes du monde de vélo de montagne de la saison. Ces compétitions sont d’ailleurs d’une importance rehaussée étant donné qu’elles correspondent à des sélections pour les Jeux olympiques et les Championnats du monde. Bien que ces épreuves revêtent des enjeux majeurs, il n’est pas encore assuré que Fortier y prenne part en raison des mesures sanitaires actuellement en vigueur. «Les courses majeures auront lieu. Les premières Coupes du monde de début mai approchent à grands pas. Beaucoup d’athlètes y seront, mais pour mon équipe et moi, il reste des détails à régler avant de pouvoir officiellement se déplacer vers l’Europe. Au Canada, nous devons nous soumettre à une quarantaine à l’hôtel. Comme athlètes, nous ne pouvons pas nous permettre d’aller dans une chambre d’hôtel à cause de l’entrainement. Cela hypothèquerait le reste de l’été. Le côté financier, qui implique une somme entre 1000 $ et 2000 $, si nos tests sont négatifs bien entendu, est aussi un enjeu majeur. Ces deux premières Coupes du monde sont des sélections olympiques et des sélections pour les Championnats du monde. Il est très important d’y être, mais nous ne sommes toujours pas certains d’y aller», a expliqué Fortier.

Pour ce qui est des courses disputées en sol canadien, ça ne sera pas avant le mois de juillet. Il y a un léger espoir pour de petites compétitions, mais rien de majeur. Il y aura également d’autres Coupes du monde pendant l’été, mais Fortier assure que toute l’attention est portée vers les premiers rendez-vous du mois de mai. Comme tout bon athlète, Fortier y va une étape à la fois, mais il concède que la situation actuelle comporte son lot de stress. «Effectivement, ce n’est pas évident à gérer. Les critères sont assez difficiles à atteindre et il faudra premièrement pouvoir se rendre en Europe. Ensuite, on verra les résultats que ça donnera. Les dernières courses de qualifications sont ces deux premières Coupes du monde. Il faudra battre la 6e position de Peter Disera (pour obtenir un laissez-passer aux Jeux olympiques).»

Garder la forme en Colombie-Britannique

Habituellement, l’équipe de Fortier, Pivot Cycles – OTE, s’entraîne à l’étranger afin de permettre à ses athlètes de garder la forme. Nécessairement, avec toutes les mesures sanitaires en vigueur en ce moment, ça n’a pas été possible. De ce fait, Fortier et ses coéquipiers ont plutôt mis le cap sur la Colombie-Britannique cet hiver afin de pédaler allègrement. «Nous sommes installés à Victoria pour l’hiver. Il n’y a pas de neige et c’est un bel endroit pour le vélo. J’y étais avec des amis qui sont tout aussi motivés que moi, donc ça a donné une belle ambiance pour s’améliorer. La forme est excellente et j’aimerais le prouver en Europe.»