Environnement : Erin O’Toole dévoile son système de tarification du carbone

Le programme «Agir pour l’environnement», décliné par le chef du Parti conservateur, vise à respecter les cibles de l’accord de Paris et préconise la mise en œuvre d’un système de taxation du carbone sur les particuliers.  

En s’arrimant aux objectifs de l’Accord mondial sur le réchauffement climatique issus de la conférence de paris en 2015, le chef du Parti conservateur du Canada, Erin O’Toole, a visé les mêmes cibles de réduction des gaz à effet de serre que le gouvernement libéral. Il a expliqué que contrairement à la vision libérale, le plan environnemental du Parti conservateur favoriserait la croissance et la création des emplois tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

«M. Trudeau a échoué à atteindre les cibles fixées pendant toutes les années où il a été premier ministre», a indiqué Erin O’Toole face aux médias.

Le Parti conservateur, qui a longtemps critiqué la taxe sur le carbone des libéraux, a proposé la mise en œuvre d’un programme de récompense axé sur une tarification qui imposerait des prélèvements aux consommateurs qui achètent du carburant à base d’hydrocarbures. Les fonds recueillis pourraient être redirigés vers un compte personnel utilisé à des fins de services écoénergétiques tels que les transports en commun et les moyens de déplacement électriques.

Les conservateurs ont également proposé de limiter le prix sur le carbone à 50 dollars la tonne pour les particuliers et à 170 dollars la tonne d’ici 2030 pour les grands pollueurs, selon le tarif mondial. La tonne du carbone est actuellement à 40 dollars, mais il est prévu une augmentation jusqu’à 170 $ dans une dizaine d’années. Le système de tarification du carbone mis en place par les libéraux ne s’applique qu’aux provinces sans initiative locale.

Le programme de M. O’Toole envisage également de promouvoir les véhicules à émission zéro et une norme sur le carburant faible en carbone. Il a aussi suggéré d’imposer une taxe carbone aux frontières suivant la quantité des émissions de carbone liées aux produits importés.

Les membres du Parti conservateur avaient rejeté à 54% une motion visant à reconnaître l’existence des changements climatiques lors du congrès virtuel de la formation politique. Quant aux divisions internes sur la taxe carbone, Erin O’Toole a expliqué que ses camarades prendraient un peu de temps pour comprendre et qu’il avait opté pour «une approche intelligente, transparente et basée sur le marché».

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