Ottawa annonce des compensations pour les producteurs de poulet, de dindon et d’œufs

Aujourd’hui, Marie-Claude Bibeau, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, a annoncé les détails de deux nouveaux programmes conçus pour stimuler l’innovation et le développement des marchés pour les 4800 producteurs de poulet, de dindon et d’œufs du Canada.

Ces programmes, qui totalisent plus de 691 millions de dollars sur 10 ans, permettent de répondre directement aux demandes des associations de producteurs et ils indemnisent pleinement et équitablement les producteurs des répercussions de l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP).

Le Programme d’investissement à la ferme pour la volaille et les œufs fournira près de 630 millions de dollars sur 10 ans pour aider les producteurs de volaille et d’œufs grâce à des investissements à la ferme. Les producteurs auront droit à un montant proportionnel à leur contingent. Les projets admissibles sont ceux qui aident les producteurs à se moderniser, à améliorer leur compétitivité et à s’adapter aux préférences changeantes des consommateurs.

Ces projets comprennent notamment la construction de nouvelles granges ou la modernisation d’équipement comme les systèmes d’alimentation, d’abreuvement, d’éclairage, de ventilation, de chauffage et de confort qui favorisent l’économie d’énergie et réduisent l’empreinte environnementale. Le gouvernement du Canada versera une contribution pouvant aller jusqu’à 70% du coût des projets et jusqu’à 85% pour les jeunes agriculteurs afin d’assurer un avenir prospère aux exploitations agricoles canadiennes. La période de réception des demandes pour ce programme commencera plus tard ce printemps.

Les fonds seront distribués à compter de 2021-2022 et affectés comme suit :

347,3 millions de dollars pour les producteurs de poulet;

59,6 millions de dollars pour les producteurs de dindon;

134 millions de dollars pour les producteurs d’œufs;

88,6 millions de dollars pour les producteurs d’œufs d’incubation de poulet à chair.

Le Programme de développement des marchés du dindon et du poulet fournira, sur 10 ans, 36,5 millions de dollars aux Éleveurs de dindon du Canada et 25 millions de dollars aux Producteurs de poulet du Canada. Ce financement aidera des activités promotionnelles qui permettent de distinguer les aliments produits au Canada grâce à leur réputation comme aliments sains de qualité supérieure produits de façon durable et conforme à des normes rigoureuses en matière de bien-être animal. Le financement sera distribué aux organismes nationaux de l’industrie et ceux-ci soumettront une stratégie pluriannuelle à Agriculture et Agroalimentaire Canada aux fins d’approbation. La période de réception des demandes de ces organismes débutera le 13 avril.

«Le gouvernement donne suite à son engagement d’indemniser nos agriculteurs sous gestion de l’offre pour les pertes découlant des récents accords commerciaux. Ces investissements aideront à assurer la croissance et la prospérité continues de nos producteurs de volaille et d’œufs qui aident à maintenir la vigueur et le dynamisme des collectivités rurales du Canada. Nous avons travaillé main dans la main avec l’industrie pour veiller à ce qu’elle reçoive le soutien complet et équitable dont elle a besoin pour s’assurer que les exploitations familiales du pays continuent de prospérer et que les tablettes de nos épiceries regorgent de bons produits canadiens», a fait valoir la ministre Bibeau.

Les faits en bref

Les quatre secteurs de la volaille et des œufs sous gestion de l’offre (poulet, œufs d’incubation de poulet de chair, dindon et œufs) ont généré 4,9 milliards de dollars en recettes monétaires agricoles en 2020, soit 6,8% de toutes les recettes monétaires agricoles au Canada. Selon l’industrie, le secteur canadien de la volaille et des œufs fournit plus de 140 000 emplois directs et indirects.

Le gouvernement du Canada demeure déterminé à consulter le secteur concernant une indemnisation pleine et équitable dans la foulée de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM).

Comme les producteurs et les transformateurs dépendent les uns des autres pour réussir, le gouvernement du Canada demeure également résolu à s’attaquer aux répercussions des récents accords commerciaux sur les transformateurs.