Salaire de 15 $/h : le Centre d’entraide contact prêche par l’exemple

Le Centre d’entraide Contact de Warwick se met en route vers l’objectif 5 – 10 – 15 du Collectif pour un Québec sans pauvreté pour 2021-2022.

Alors que le salaire minimum subira un léger bon passant de 13,10 $ à 13,50 $ de l’heure en date du 1er mai, le Centre d’entraide Contact de Warwick, lui, se met en route vers l’objectif 5-10-15 du Collectif pour un Québec sans pauvreté et décide, pour l’année financière qui s’entame au 1er avril, de faire un grand pas vers cet objectif en augmentant tous ses employés qui étaient rémunérés au salaire minimum au salaire plancher de 15 $ de l’heure.

Rappelons que la campagne 5 – 10 – 15 mise sur trois grandes revendications : connaître son horaire cinq jours à l’avance, avoir dix jours de congé payé en cas de maladie ou de responsabilités familiales et un salaire minimum de 15 $ de l’heure.

Les employés bénéficient depuis longtemps d’une belle qualité de vie au Centre d’entraide Contact ayant des horaires stables et de la flexibilité dans leurs congés. Ils apprécient être à l’emploi, mais les bons salaires dans le communautaire ne sont pas toujours au rendez- vous.

La pandémie a révélé à quel point les travailleuses et les travailleurs au bas de l’échelle jouent un rôle important dans l’organisation. Qu’il s’agisse des employés à la cuisine ou des journaliers, bon nombre des services sont assurés par ces personnes. Il est donc inacceptable que les employés du Centre n’arrivent pas à sortir de la pauvreté avec le salaire minimum actuel, et ce, même en travaillant à temps plein. «Nous ne pouvons être un organisme qui lutte contre la pauvreté, si nous-mêmes nous gardons certains de nos employés sous le seuil du faible revenu.»

Dans cette optique de justice et d’équité, la direction du Centre et le conseil d’administration ont voté pour un plancher salarial minimum de 15 $ de l’heure dès le 1er avril pour tous les employés de l’organisme. La direction du Centre est consciente que la masse salariale va bondir, mais elle rappelle à tous qu’il ne pourrait y avoir de service de réinsertion sociale sans personnel de cuisine au Resto économe, sans caissière à la friperie, sans personnel de soutien pour les interventions sociales.

«Nous espérons que dès 2022-2023, nous allons avoir nos dix jours de congé maladie.»