La DG de la MRC de L’Érable fidèle à ses convictions

La directrice de la MRC de L’Érable, Myrabelle Chicoine, dit avoir été fidèle à ses convictions en dénonçant les propos tenus à son égard par le maire de Saint-Ferdinand.

«Je l’ai fait en raison de mes valeurs profondes de respect, d’égalité et de communication non violente et en pensant aussi à l’ensemble des femmes et des autres employées de la MRC», a expliqué Mme Chicoine.

«Je ne pouvais croire lorsque j’ai lu le courriel que c’était bien de moi qu’il parlait vraiment. Je me suis dit que ça ne se pouvait pas en 2021 de tenir de tels propos», a-t-elle ajoutée.

Elle se dit surprise et choquée, surtout avec la campagne menée présentement par l’Union des municipalités du Québec et la Fédération québécoise des municipalités pour contrer l’intimidation envers les élus.

«Et tout ça survient aussi dans la même semaine que la ministre de la Sécurité publique du Québec, Geneviève Guilbault, annonce qu’elle pilotera un comité visant à combattre les crimes contre les femmes.»

Mme Chicoine avoue qu’il s’agit d’une situation difficile. «Je ne comprends toujours pas qu’un homme dans une position de charge publique comme maire puisse dire et écrire de tels propos à l’endroit d’une employée d’une MRC semant aussi le doute pour toutes les autres employées.»

Elle se dit néanmoins rassurée et apprécie la position prise par le conseil des maires de forcer la démission du maire de Saint-Ferdinand du comité administratif. «C’est maintenant à lui de voir à mesurer ses propos et d’agir selon sa conscience», a-t-elle conclu.

Dans un courriel destiné à un collaborateur, mais envoyé par erreur à la directrice générale et à d’autres élus de la table du conseil des maires, le maire Charlebois a écrit : «J’ai dit à Jocelyn Bédard (préfet), attache là (Myrabelle) avec du tape électrique et de la corde.»