Le personnel du Cégep en grève

À l’instar d’une quarantaine d’établissements collégiaux au Québec, le Cégep de Victoriaville est en grève aujourd’hui (mardi).

Cette journée vise  un but bien précis. «C’est de dire au gouvernement qu’on en envie de négocier», a dit, d’emblée, Audrey Bouchard-Lachance, présidente du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Victoriaville.

Cette grève regroupe les syndiqués du réseau collégial affiliés à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). À Victo, les trois syndicats en font partie, non seulement les enseignants, mais aussi le personnel professionnel et le personnel de soutien. Cela touche entre 300 et 400 membres.

Une lueur d’espoir pointe à l’horizon. «Il y a peut-être un petit changement de cap. Le gouvernement devrait nous déposer une offre intersectorielle, mercredi. On va attendre de voir avant de se réjouir. Mais l’annonce de grèves prochaines dans d’autres secteurs pourrait peut-être contribuer au réveil du gouvernement et l’amener à négocier avec nous», a souligné Mme Bouchard-Lachance, rappelant que l’attente dure depuis un an.

Depuis leur manifestation tenue au centre-ville de Victoriaville sur la rue de la Gare, aucune avancée significative n’est survenue. «En fait, jusqu’à vendredi dernier, rien ne se passait aux tables. À la table intersectorielle CSQ, il n’y en avait pas d’avancée depuis octobre, plus rien ne se passait. Les gens ne se parlaient plus», a confié la présidente du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Victoriaville.

«Maintenant, on verra demain, a-t-elle ajouté, si les ressources sont au rendez-vous.»

Les syndicats négociaient pour les conditions de travail,  les questions de précarité et de conciliation travail-famille, notamment. «Mais ils n’avaient pas le mandat de négocier, car ils n’avaient pas les sous. Ça prend du temps pour améliorer les conditions. S’il n’y a pas d’argent, on n’y arrivera pas. C’est là que ça bloquait depuis plus d’un an. Mais on a un peu espoir que demain, des sous apparaîtront enfin, mais on ne le sait pas», a expliqué Audrey Bouchard-Lachance.

Si aucun déblocage ne survient, les cycles de grève se poursuivront. Au Cégep, un mandat de grève pour cinq jours a été voté. «Mais on commençait par une journée pour exercer de la pression. On verra les résultats. Au besoin, nous reviendrons faire des journées supplémentaires», a-t-elle conclu.