Éclaircis ta tête : les jeunes invités à s’exprimer
L’appel aux talents est lancé : les jeunes âgés de 12 à 24 ans, qui résident ou qui fréquentent une école dans l’une des 22 municipalités de la MRC d’Arthabaska, sont invités à s’inscrire au projet élaboré par les membres des conseils jeunesse de la Ville de Victoriaville et de la MRC d’Arthabaska.
«Cet appel aux jeunes talents s’inscrit dans notre campagne de sensibilisation à la santé mentale auprès des jeunes et ayant comme slogan Éclaircis ta tête. Notre campagne comporte trois volets : une collecte de données, l’appel aux jeunes talents et des capsules informatives qui viendront d’ici quelques mois», a indiqué Anaïs V. Berthiaume du Conseil jeunesse de Victoriaville, en conférence de presse, vendredi, à l’hôtel de ville.
Le choix, comme sujet, de la santé mentale ne relève pas du hasard puisqu’en ces temps de pandémie, la santé mentale des jeunes a été mise à rude épreuve. «En ces temps difficiles, les jeunes, en étant isolés un peu plus, en étant isolés de leurs amis, ça a été plus difficile pour leur santé mentale. On l’a constaté aussi dans le conseil jeunesse. Nous sommes tous des étudiants. Ça a été plus difficile de rester motivé», a-t-elle fait valoir.
Quand le projet lui a été présenté, le Conseil jeunesse de la MRC d’Arthabaska n’a pas hésité à y adhérer. «La pandémie nous a frappés de plein fouet, que ce soit en milieu scolaire, familial ou lors de nos activités sociales. Tout a basculé. Plusieurs d’entre nous sont confrontés à l’anxiété. Ainsi, lorsque les membres du Conseil jeunesse de Victoriaville nous ont présenté le projet appel de talents, nous y avons vu une opportunité de devenir porte-parole», a fait savoir Léana Pépin du Conseil jeunesse de la MRC d’Arthabaska et citoyenne de Notre-Dame-de-Ham.
Elle n’a pas manqué de lancer l’invitation. «J’invite les jeunes à prendre part à ce projet, à laisser libre cours à leur imagination et à démontrer leur savoir-faire», a-t-elle lancé.
L’appel des jeunes talents
Cet appel en est un d’arts et de culture, de créativité sous toutes les formes possibles. «On invite les 12-24 ans à nous soumettre une œuvre ayant un lien avec un aspect de la santé mentale. Ça peut être n’importe quoi, pas nécessairement des ressources ou des symptômes associés. Ça peut être très large», a expliqué Anaïs Berthiaume.
Les œuvres proposées peuvent être numériques ou physiques. Elles peuvent prendre des formes variées : chanson, sculpture, peinture, dessin, poème, monologue ou d’autres formes d’expression.
En participant, les jeunes courent la chance de mettre la main sur des prix de participation (chèque-cadeau et certificat échangeable dans des établissements culturels) et l’une des trois mentions attribuées à des projets s’étant démarqués. «On a volontairement omis de mettre des critères de talent puisque ça s’adresse autant aux amateurs qu’aux professionnels. Le but n’est pas d’avoir les plus grands artistes de la région, mais plutôt d’avoir le ressenti des jeunes», a souligné la représentante du Conseil jeunesse de Victoriaville.
Pour retenir les projets en vue d’une mention, on ira bien au-delà de l’aspect technique. «C’est plutôt de savoir si les oeuvres représentent bien la santé mentale. Comment le jeune a voulu exprimer ce qu’il ressentait à travers son œuvre et est-ce ça vient rejoindre les jeunes? Les jeunes se sentent-ils interpellés par l’œuvre? Est-ce qu’elle est représentative?», a exposé Anaïs Berthiaume.
Les jeunes peuvent proposer une œuvre collective (en équipe) ou en solo. Toutes les œuvres reçues feront l’objet d’une exposition dans différents endroits de la Ville de Victoriaville et en différents lieux de la MRC d’Arthabaska.
«Non seulement je suis impressionné, mais il est très rafraîchissant de vous entendre», a commenté le maire de Victoriaville, André Bellavance, présent à la conférence de presse des jeunes.
«Plusieurs effets découlent de la pandémie, dont la santé mentale, et particulièrement chez les jeunes. Vous avez pris ça à bras le corps et convenu de réfléchir à quelque chose. Je ne suis pas surpris que vous arriviez avec des idées originales qui vous ressemblent. C’est ce qui est important», a-t-il exprimé.
«On pourra dire maintenant qu’on va pouvoir toucher à plusieurs des aspects qui ont affecté les gens», a ajouté le maire, se disant convaincu que les jeunes allaient répondre en grand nombre. «L’art et la culture permettent le partage des émotions et favorisent le dialogue. Il existe plusieurs formes d’expression et les jeunes connaissent celles qui leur plaisent», a-t-il terminé, tout en disant qu’il sera «un fier ambassadeur de ce projet pour faire en sorte que ce soit un grand succès».
En mode virtuel, le préfet de la MRC d’Arthabaska et maire de Saint-Albert, Alain St-Pierre, a tenu également à saluer l’initiative des jeunes. «Avec ce projet, les jeunes pourront s’exprimer librement en mettant à profit leur grande créativité et leurs nombreux talents artistiques. J’invite nos jeunes citoyens de 12 à 24 ans à prendre leur place, à s’exprimer plus particulièrement au sujet de la santé mentale. Je suis convaincu que nous serons tous épatés par les œuvres qui en découleront», a-t-il conclu, tout en faisant savoir aux jeunes que «l’avenir débute maintenant et que nous, les élus, demeurons à votre écoute, car nous savons que vous êtes les bâtisseurs de notre futur collectif».
Les jeunes intéressés à s’inscrire au projet doivent le faire en ligne d’ici le 30 avril à l’adresse http://regionvic.to/concours/talent. On pourra y déposer les œuvres numériques. Quant aux œuvres «physiques», l’hôtel de ville de Victoriaville agira comme point de dépôt.