Un an de pandémie : «Je ne m’attendais jamais à ça»

Le premier anniversaire marquant le début de la pandémie permet un regard sur la dernière année. «Je ne m’attendais jamais à ça. Je ne pensais jamais vivre cela en tant que politicien», a répondu, tout de go, le maire de Victoriaville, André Bellavance, quand La Nouvelle Union lui a demandé comment il avait vécu cette année.

Au cours de toutes ces années en politique, d’abord comme député fédéral, puis comme maire, André Bellavance a dû composer avec différents dossiers complexes et même stressants. «Mais avec la pandémie, on est face à l’inconnu quand ça commence. On sait bien que c’est une maladie, un virus, que c’est déjà arrivé dans le passé, mais c’est quelque chose de très poignant de voir tout ça parce que nous avons une responsabilité», exprime-t-il.

Par ailleurs, les autorités municipales, dit-il, doivent bien se garder de faire autre chose que ce que l’on retrouve dans leur champ de compétences. «En même temps, les gens ont besoin qu’on soit là. On a donc fait en sorte de dispenser le plus de services possible pour que les citoyens vivent le moins d’impacts tout en suivant les règles sanitaires édictées par la santé publique», souligne-t-il. Depuis les premiers jours, le maire et toute l’équipe ont été aspirés, en quelque sorte, dans un tourbillon, «mais tout en gardant la tête froide», note-t-il.

Avançant qu’une rétroaction devra éventuellement être réalisée, mais somme toute, André Bellavance estime que la Ville, dans son champ de compétences, a fait ce qu’elle pouvait. «À ce jour, je ne peux pas dire qu’on n’a pas livré la marchandise. On a été là pour que les citoyens continuent à recevoir des services, mais nous avons aussi supporté les gens qui ont été impactés économiquement, entre autres», rappelle-t-il, en évoquant les mesures concernant les avis d’imposition on encore de l’aide particulière. «Ce qu’on pouvait faire, dans notre champ d’expertise, on l’a fait et mis en place. Mais il est certain qu’on devra faire un bilan de tout ça, tout comme à travers le Québec et le Canada. On l’entend. Il y aura des questions à poser», soulève le maire Bellavance tout en se disant «content, dans les circonstances, de l’apport de l’équipe municipale».

À la question à savoir si la Ville pouvait faire autrement et faire mieux, le premier magistrat assure «qu’on peut toujours faire mieux». «C’est en faisant le bilan qu’on le verra. Mais, comme je te dis, nous avons eu la collaboration de nos employés dès le début quand il a été question de placer les gens en télétravail. On n’a pas fait face à des chicanes. Au contraire, on a eu droit à une grande collaboration. Tous avaient le souci que les citoyens, dans leur quotidien, ne soient pas privés des services municipaux. Je ne peux donc pas faire autrement, après un an, que de lever mon chapeau à toute l’équipe municipale», confie-t-il.

À savoir ce qu’il retient de la pandémie, le maire parle d’avertissement. «On a vu que ce genre de situation peut être mondiale et qu’une ville comme Victoriaville peut être touchée. Il nous faut donc être vigilants et prévoyants», avance-t-il. Ce qui signifie une préparation. «Je pense que le gouvernement va en prendre acte et nous aussi comme municipalité, signale André Bellavance. On était préparé, mais pas autant qu’aurait pu l’être. Nous avions déjà un plan d’intervention élaboré pour la grippe H1 N1. On avait une base. Mais il a fallu agir très rapidement. Alors, c’est clair, la préparation est un élément qui va demeurer.»

Comme le télétravail d’ailleurs. Avant que ne frappe la pandémie, les autorités municipales planchaient sur une politique à ce sujet et qui a vu le jour depuis. Le télétravail à temps partiel pour certaines classes d’emploi va rester. «Dans mes obligations, par exemple, à l’UMQ (Union des municipalités du Québec, on s’est réuni virtuellement. J’ai aussi participé à un événement virtuel comme panéliste. On n’est pas obligé de toujours se déplacer. C’est bon pour l’environnement, on réduit les dépenses et on sauve du temps en déplacement», note le maire tout en réitérant l’importance de se rencontrer, de se voir et de travailler ensemble.