AstraZeneca : tous les vaccins sont «sécuritaires et efficaces», selon Legault et Trudeau

Malgré la suspension de l’administration du vaccin d’AstraZeneca dans plusieurs pays européens, dont la France, l’Italie et l’Allemagne, les premiers ministres du Canada et du Québec, Justin Trudeau et François Legault, ont affirmé qu’il ne présentait aucun risque.

«On suit évidemment ce qui se passe avec un batch (lot) précis en Europe. On veut rassurer tous les Canadiens qu’il n’y a aucune dose qui est venue des mêmes batch (lots) que ceux qui sont préoccupants en Europe, mais à chaque étape, la santé et la sécurité des Canadiens, c’est la priorité de Santé Canada», a affirmé Justin Trudeau en conférence de presse.

À la suite de ces assurances, le premier ministre du Québec a pris la parole pour rassurer à son tour. «La Santé publique du Québec fait un suivi d’heure en heure et nous dit qu’il n’y a aucun risque avec le vaccin AstraZeneca qui était sécuritaire, il y’a des spécialistes, il y a des experts qui nous assurent qu’il n’y a aucun risque avec le vaccin AstraZeneca», a réitéré François Legault.

Ottawa a maintenu que tous les vaccins offerts au Canada étaient «sécuritaires et efficaces».

«On encourage tout le monde à se faire vacciner le plus rapidement possible… Le meilleur vaccin pour vous, c’est le premier qui vous est offert. C’est celui que vous devriez prendre. Parce que c’est comme ça qu’on va passer à travers cette pandémie le plus rapidement et de la façon la plus sécuritaire possible», a précisé Justin Trudeau.

Les effets secondaires

Le Canada a reçu 500 000 doses du vaccin d’AstraZeneca, dont 300 000 seront périmés le 2 avril. L’agence de santé publique du Canada et le ministère québécois de la Santé publique ont indiqué dans leurs communiqués respectifs que le lot de vaccin d’AstraZeneca faisant l’objet d’une enquête de l’agence européenne des médicaments n’avait pas été livré au Canada.

L’administration de ce vaccin, développé par l’université Oxford et l’entreprise pharmaceutique AstraZeneca, a été suspendue lundi en France et en Allemagne à la suite d’un certain nombre d’effets secondaires.

À la date du 5 mars, le Canada avait enregistré 1923 déclarations d’effets secondaires suivant l’immunisation (DESI) se rapportant aux vaccins contre la COVID-19. Il s’agit des problèmes d’ordre médical qui se produisent après l’immunisation, mais qui ne sont pas nécessairement liés au vaccin ou au processus d’immunisation. En tout, 214 DESI signalées à ce jour, soit environ 1 dose sur 11 000 doses administrées, ont été jugées graves, par exemple dans le cas d’une réaction allergique grave, selon un communiqué.

Santé Canada s’est dit informée de ce qui se passe en Europe, mais elle a indiqué qu’il n’y avait aucune indication que le vaccin était la cause de ces événements.

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