Moins d’appels en 2020 pour les pompiers warwickois
Le Service de protection contre les incendies de Warwick a enregistré, en 2020, une diminution du nombre d’appels, ce qui s’est aussi traduit par une baisse au chapitre des pertes matérielles.
Le rapport annuel du directeur Mathieu Grenier dénombre 146 appels, comparativement à tout près de 180 en 2019.
Si l’ensemble des pertes (bâtiments, contenu, pertes extérieures et automobiles) totalisait près de 2,7 M $ en 2019, ces pertes ont chuté, l’an dernier, à quelque 778 000 $.
Les interventions liées à des feux de structure (résidence, industrie, bâtiment agricole) ont régressé de plus de la moitié, passant de 12 en 2019 à 5 en 2020.
Un peu moins de feux de véhicules également, quatre en 2020 contre sept l’année précédente.
Les interventions de la brigade warwickoise en entraide à d’autres services ont aussi reculé, nombre passant de 41 en 2019 à 34 l’an passé.
La réduction du nombre d’alarmes constitue une bonne nouvelle, 26 alarmes non fondées en 2020 comparativement à 39 l’année d’avant.
Les statistiques quant aux autres types d’intervention se ressemblent. En 2020, les pompiers de Warwick ont été appelés à 11 occasions pour des installations électriques, à 8 reprises pour un travail de désincarcération, sans compter 4 feux de véhicules, 5 feux de rebuts, 2 feux de cheminée et une intervention pour un feu de broussailles.
La répartition des interventions montre qu’elles ont été réalisées à 73% sur le territoire desservi (Warwick, Saint-Albert et Sainte-Élizabeth-de-Warwick). Les entraides dans des municipalités limitrophes représentent 27% des interventions.
Parmi les faits saillants, un incendie et un effondrement de silo en milieu agricole, souligne le chef Grenier, ont causé des pertes importantes.
L’année 2020, note le directeur dans son rapport, aura été particulière en raison de la COVID-19 qui, croit-il, a eu une incidence sur la baisse notable des incendies de structure et d’autres interventions, les citoyens se retrouvant plus souvent à la maison.
Reste que la pandémie, fait valoir Mathieu Grenier, a obligé le Service à modifier «de façon importante ses protocoles d’intervention ainsi que ses activités en général».
«Je tiens à remercier particulièrement tous les membres de mon équipe qui ont mis l’épaule à la roue pour maintenir un niveau de service toujours aussi élevé, tout en progressant dans leur maîtrise de la profession», exprime-t-il.
Prévention et formation
Si la pandémie a contraint à une pause quant aux visites de prévention à domicile, le lieutenant à la prévention, Pier-Antoine Marchand, n’en a pas moins effectué 42 inspections de bâtiments de catégorie de risques élevés et très élevés à Warwick.
Il a aussi accompagné le préventionniste de la MRC d’Arthabaska à Saint-Albert et à Sainte-Élizabeth-de-Warwick pour la collecte d’informations en vue de la confection de plans d’intervention. En 2020, un peu plus de 45 plans ont été réalisés.
Le Service de protection contre les incendies n’a pu tenir, en raison des mesures sanitaires, certaines activités de sensibilisation, comme les portes ouvertes à la caserne.
Toutefois, des exercices d’évacuation dans les écoles ont pu être tenus en groupe bulle, avec la collaboration des directions d’école et du personnel enseignant.
La COVID-19 a bousculé aussi les activités d’entraînement et de formation. Annuellement, les pompiers participent à 12 entraînements de quatre heures.
L’entraînement de mars 2020 a été annulé en raison de la pandémie. Pour ceux d’avril et de mai, ils se sont réalisés sous forme d’examen théorique.
Par la suite, les entraînements ont repris par petits groupes dans le respect des règles sanitaires.
En août, les sapeurs ont eu droit à un enseignement théorique et pratique portant sur la désincarcération et les voitures électriques.
Quoi de neuf?
Les pompiers de Warwick ont pu prendre possession, en décembre, de leur nouveau camion autopompe-citerne venu remplacer un véhicule datant de 1995.
Le directeur Mathieu Grenier signale aussi le renouvellement de l’entente d’entraide avec 12 autres services de sécurité incendie, en plus d’une nouvelle entente intervenue avec la Ville de Victoriaville. «Il s’agit, avec Victoriaville, d’une entente de réciprocité. Cela signifie que, si on fait appel à des équipements que nous possédons déjà, nous ne paierons que pour le temps des pompiers, et non pour les équipements. Et l’inverse est aussi vrai», a-t-il expliqué.
Le Service de protection contre les incendies de Warwick compte 25 pompiers, incluant 6 officiers (le directeur, un chef aux opérations, un capitaine et trois lieutenants).