Manifestation des fédérations du secteur collégial affiliées à la CSQ

Sur le coup de midi devant le Cégep de Victoriaville, les fédérations du secteur collégial affiliées à la Centrale des syndicats, notamment le Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Victoriaville (SEECV-CSQ), ont tenu une manifestation pour dénoncer la lenteur des négociations avec le gouvernement par rapport au renouvellement de leurs conventions collectives.

Sur place, un fort de glace a notamment été érigé afin de démontrer que l’ensemble des enseignants continue de tenir le fort en ces temps de pandémie, et ce, malgré l’absence d’un renouvellement de leur convention collective. «Le message que nous voulons passer avec ce dévoilement, c’est que nous tenons le fort pour les négociations. Les trois syndicats, soit celui des enseignants, du personnel de soutien et des professionnels, ont décidé de s’unir, car nous ne sommes pas écoutés dans les négociations. Ça fait un an que ça traîne. Évidemment, la pandémie prend toute la place, ce qui est correct, nous le comprenons, mais nous continuons de tenir le fort malgré tout», a expliqué la présidente du SEECV-CSQ, Audrey Bouchard-Lachance.

C’est depuis le 31 mars 2020 que la convention collective est échue et que les clans impliqués négocient pour en arriver à un renouvellement. Pour le moment, le tout traîne en longueur. «Ce que nous voulons, c’est ramener vers l’avant nos négociations. Nous avons obtenu des mandats de grève récemment. Oui, il y a la pandémie, mais à un moment donné, les services publics doivent faire partie de la relance économique du Québec. Nous reprochons la lenteur du processus. Les négociations avaient commencé à l’automne 2019. C’était extrêmement difficile déjà. Quand la pandémie est arrivée, étant donné que c’était très compliqué pour tout le monde, nous avons suspendu les négociations, ce que le gouvernement a refusé. Cependant, depuis un an et demi, le gouvernement n’a pas bougé d’un iota par rapport à ses positions. Nous avons l’impression de perdre notre temps et notre énergie, même si nous avons revu nos demandes à la baisse.»

Le personnel fatigué

En plus d’être au cœur de négociations hasardeuses, le personnel des différentes organisations syndicales impliquées dans ces négociations commence à être épuisé en raison de la situation actuelle. Il est souvent question des étudiants qui trouvent la situation actuelle fort difficile et c’est la même chose pour les enseignants. «Nous sommes dans le même bateau. Les professeurs sont fatigués. Quand nous sommes tombés en zone rouge à l’automne dernier, nous avons eu une fin de semaine pour changer nos cours et nous ajuster à la situation. Ça a demandé énormément de temps et d’énergie. Ça a créé beaucoup d’anxiété dans le milieu, car nous ne savons pas trop où nous nous dirigeons. Nous devons également rassurer les autres élèves quand nous ne savons pas trop ce qui va nous tomber sur la tête.»