Reprise des activités au plus tard le 22 mars souhaitée par les sports de combat

Désireux d’assister à une reprise des activités sportives organisées d’ici le 22 mars, les représentants des six fédérations de sports de combat ont demandé aux instances gouvernementales d’agir.

La boxe, le judo, le karaté le kick-boxing, la lutte et le taekwondo sont les six sports dont les représentants prennent les devants afin de faire avancer le dossier de la reprise du sport en temps de pandémie. «Nos fédérations permettent aux jeunes athlètes de pratiquer leur sport dans un cadre sécuritaire et contrôlé. Nous avons travaillé à développer des plans de gestion de risque afin de minimiser les possibilités de propagation du virus. Les protocoles proposés par les fédérations de sports de combat, comme toutes les fédérations sportives d’ailleurs, comportent, entre autres, des mesures pour s’assurer de ne pas avoir de rassemblements avant, pendant ou après la pratique du sport», a fait valoir le président de Judo Québec et porte-parole des fédérations de sports de combat Patrick Kearney par voie de communiqué.

De son côté, le président de la fédération québécoise de taekwondo, Jean Faucher, qui est également enseignant à la polyvalente Le boisé de Victoriaville, dit comprendre la réalité dans laquelle la population est plongée, mais il souhaite voir les jeunes au civil reprendre leurs activités avec les mesures appropriées. «Nous parlons des sports de combat, mais pour tous les sports, c’est illogique que le hockey, par exemple, ne soit pas praticable. C’est illogique de voir que le basket ne peut pas être pratiqué. Par exemple, en taekwondo, les athlètes pratiquent avec leur masque en tout temps. Étant enseignant en sports-études, je peux vous dire que les élèves arrivent à 13 h 15 avec leur masque dans le visage et ils font leurs exercices jusqu’à 16 h 15 avec celuici. Je comprends qu’il y a des variants en ce moment, je ne veux pas minimiser ça, mais il faut que le monde soit libéré un petit peu», a estimé Faucher.

Des bulles de quatre athlètes seraient mises de l’avant pour favoriser la reprise des sports de combat. Cette façon de faire avait d’ailleurs été approuvée par la Santé publique il y a quelque temps avant la recrudescence des cas. En ce moment, il y a seulement les athlètes des programmes sport-études qui peuvent s’exercer dans leur discipline. «J’ai 21 élèves en sport-études. Il faut prendre des précautions sanitaires, je suis parfaitement d’accord avec ça, mais ce n’est pas logique que le sport civil ne puisse pas pratiquer tandis que les programmes sport-études le peuvent.»

Les représentants de ces fédérations sportives s’appuient notamment sur le faible nombre de cas déclarés dans le cadre d’activités sportives, soit 44, pour motiver leurs démarches visant une reprise à compter du 22 mars. «Le 22 mars nous apparaît donc un moment opportun à une reprise sécuritaire des sports fédérés puisqu’il permet un délai de deux semaines suivant le retour de la semaine de relâche. À cette date, quatorze jours plus tard, les effets immédiats du congé scolaire devraient être atténués et c’est pourquoi nous croyons que le sport fédéré devrait pouvoir reprendre ses activités avec la mise en place de mesures visant la sécurité des membres. En tant qu’intervenant du système sportif québécois, il nous apparaît essentiel d’amorcer la relance des activités sportives organisées pour préserver la santé mentale de nos jeunes.», a ajouté Kearney dans son communiqué.