Le Conseil jeunesse de Victoriaville : un tremplin pour certains?

L’expérience vécue au sein du Conseil jeunesse de Victoriaville pourrait bien servir de tremplin. Du moins pour Sandrine Tardif qui envisage devenir candidate à un poste de conseillère aux prochaines élections municipales de novembre.

La jeune femme de 19 ans  a fait part de son intention, mardi soir, lors de la séance publique du Conseil jeunesse.

Une information qu’elle a glissée lors de la période de questions en fin de séance au moment où on questionnait les jeunes sur leur intention de solliciter ou non un nouveau mandat. «Je ne ferai pas partie du Conseil jeunesse en raison de la catégorie d’âge. Mais j’ai tellement aimé l’expérience, a-t-elle dit. Certes, il s’agit d’une petite immersion en politique, mais c’est quelque chose de vraiment intéressant. Je pense que je me présenterai aux élections municipales, question de pousser plus loin mon expérience politique.»

D’autres jeunes élus, dont Jérémie Bérubé, ont manifesté leur intérêt pour un nouveau mandat. «Je pense bien. Cette expérience m’a beaucoup apporté. Moi qui suis plutôt introverti, ça m’a permis d’avoir des contacts plus facilement avec les gens», a-t-il confié.

Élodie Savard entend aussi solliciter un nouveau mandat. «C’est une expérience incroyable et enrichissante. Je veux revenir. Cette implication a réveillé quelque chose en moi. Cette expérience, je la conseille à tous», a-t-elle exprimé.

Pour sa part, Argui Mercier-Annecou a apprécié l’expérience, mais délaissera son siège pour permettre à quelqu’un d’autre d’en profiter. «Je vais laisser ma place pour que de nouvelles personnes puissent expérimenter les débuts de la politique. Il faut que tous aient leur chance pour que de nouvelles idées jaillissent également», a-t-il fait valoir, tout en invitant les jeunes à tenter le coup. «Tentez votre chance. L’expérience en vaut la peine. Vous n’allez pas le regretter», a-t-il soutenu.

«Si tu veux essayer quelque chose de nouveau, c’est une très belle expérience, a renchéri Anaïs Berthiaume. Et pas besoin d’être quelqu’un qui s’implique déjà à la base.»

De son côté, Gabriel Gagné a invité les intéressés à ne pas laisser la gêne les freiner. «Au contraire, c’est une opportunité de s’ouvrir, de découvrir des parties de soi, a-t-il souligné. Ne vous mettez pas de barrière. C’est vraiment le fun et on est bien encadré.»

D’autres questions ont été adressées aux membres du Conseil jeunesse appelés notamment à préciser le fonctionnement du processus électoral et à s’exprimer sur la façon dont ils ont apprivoisé et appris leur rôle d’élus.

L’impact du Conseil jeunesse dans son milieu a aussi été évoqué. «On prend conscience de notre impact par la façon dont les jeunes nous en parlent, par les commentaires aussi des organismes et des établissements qui nous supportent dans nos projets. On constate que ce qu’on fait est profitable pour la communauté», a fait savoir Anaïs Berthiaume.

«L’impact du Conseil jeunesse est bien réel, a poursuivi Lauréanne Cauchy Richer. Plusieurs de nos recommandations ont été apportées au conseil municipal. Par exemple, on a été écouté dans des dossiers d’urbanisme, d’aménagement pour la mobilité durable et active. Sans compter une de nos réalisations, celle d’accorder plus de place pour les jeunes dans les comités municipaux.»

Le Conseil jeunesse prévoit tenir une autre séance publique d’ici la fin de son mandat pour dresser un bilan, assurer le suivi des projets et parler des prochaines élections.