Le Conseil jeunesse de Victo préside une toute première séance publique

Les neuf membres du Conseil jeunesse de Victoriaville (CJV) ont tenu, mardi soir, une séance publique, diffusée en direct sur Facebook. «Une occasion pour nous de dresser le bilan de notre première année de mandat, mais aussi de parler des projets à venir et de procéder à l’élection de nos deux co-porte-parole», a indiqué, d’entrée de jeu, la présidente de l’assemblée, Lauréanne Cauchy Richer.

Le CJV implique les jeunes de façon concrète tout au long du processus de réflexion, d’élaboration et de mise en œuvre de ses idées et de ses projets, a rappelé Élodie Savard. «Et on s’engage, a-t-elle noté, à placer l’environnement et le développement durable au cœur de nos décisions et de nos activités.»

Le Conseil jeunesse ne chôme pas, s’impliquant notamment dans l’organisation du gala Émergent visant à souligner l’engagement des jeunes dans la communauté. «Le conseil a aussi formulé des recommandations concernant la piste cyclable, les parcs et les aménagements urbains pour faciliter les transports actifs», a précisé Élodie Savard, ajoutant que les jeunes élus luttaient aussi contre les préjugés intergénérationnels, en plus de militer pour le bannissement des plastiques à usage unique.

Santé mentale

Le Conseil jeunesse de Victoriaville souhaite aussi contribuer à réduire le stress et l’anxiété chez les jeunes en améliorant différents aspects, comme la conciliation vie personnelle, travail, études.

Et une campagne de sensibilisation sur la santé mentale constitue un moyen retenu en ce sens.  «Éclaircis ta tête», voilà comme on la désigne cette campagne. «Avec la COVID, il est plus difficile de faire les choses qu’on faisait. Et ça a nécessairement un impact sur la santé mentale», a fait savoir Gabriel Gagné, dont le rôle consiste à recueillir des données.

«La situation des jeunes a beaucoup régressé depuis avant la pandémie, depuis 2019. Il y a augmentation majeure du nombre de jeunes ayant développé des symptômes d’anxiété et de dépression ou qui considèrent que leur santé mentale est moins bonne qu’avant. Un constat inquiétant», a fait valoir le jeune élu.

Mais, heureusement, a-t-il ajouté, des actions sont mises de l’avant, comme cette campagne et autres initiatives gouvernementales et municipales. «Ce n’est pas très beau, mais on se dirige vers le mieux», a-t-il souligné.

Son collègue Jérémie Bérubé, lui, voit notamment à la conception des capsules qui seront produites. «On y retrouvera de l’information sur les différents troubles de santé mentale chez les jeunes, de même que des outils utiles pour le jeune lui-même, mais aussi pour son entourage et ses proches», a-t-il mentionné.

Et puisque la campagne a pour but d’impliquer les jeunes, a poursuivi Anaïs Berthiaume, le Conseil jeunesse de Victoriaville lancera quelque part entre la mi-mars et la fin mars un appel de talents chez les 12-24 ans pour les inviter à soumettre une œuvre en lien avec un aspect de la santé mentale. «Peu importe le talent artistique, ça peut être une chanson, une sculpture, une peinture ou une danse, par exemple. Nous voulons une œuvre représentant un aspect de la santé mentale, et pas un seul. On peut ratisser très large», a-t-elle fait savoir.

Certaines œuvres pourraient même être exposées à Victoriaville et même à travers la MRC en vertu d’un partenariat avec le volet jeunesse de cette instance.

De plus, afin de mieux cerner le portrait de la santé mentale des jeunes de Victoriaville, ceux-ci seront interpellés sous peu et invités à remplir un sondage à cet effet.

Autres projets

Le CJV a commencé à se pencher sur les prochaines élections automnales. «Le comité a déjà été formé en vue de préparer le tout. On a des rencontres avec Élections Québec afin d’obtenir plus d’informations et faire en sorte que ce soit encore mieux», a confié Sandrine Tardif.

Les élections au CJV auront donc lieu à l’automne et les jeunes seront, bien sûr, invités à soumettre leur candidature.

Par ailleurs, les jeunes élus souligneront encore cette année la Journée internationale de la jeunesse. «On a connu, en 2020, une belle journée, pleine de couleurs, avec des conférences et des invités de toutes sortes, chanteur, humoriste. On a même eu le chanteur de Bleu Jeans Blue», s’est remémoré Élodie Savard.

Une première rencontre a déjà été tenue en vue de cette journée du 12 août prochain. «Les jeunes de Victoriaville seront mis en valeur et interpellés à participer à toutes sortes d’activités. On invite aussi les intéressés à nous écrire s’ils souhaitent devenir bénévoles ou s’ils ont des suggestions concernant l’organisation de l’événement», a-t-elle signalé.

Deux nouveaux co-porte-parole

Deux nouveaux élus, Gabriel Gagné et Laura Tremblay, agiront en 2021 à titre de co-porte-parole du CJV, succédant ainsi à Anaïs Berthiaume et à Maxime Genion Perron qui, lui, a dû quitter à l’automne pour des études à l’extérieur.

«Je trouve vraiment important pour les jeunes d’avoir une place pour s’exprimer et pour bâtir l’avenir dans lequel on va vieillir. Nous avons de beaux projets à venir et des idées innovatrices qui mériteraient de devenir réalité», a exprimé Gabriel Gagné.

Laura Tremblay, aussi, souhaitait agir comme porte-parole. «J’avais le goût de me lancer un nouveau défi. Je suis une personne très dynamique, comme un petit rayon de soleil, j’adore m’impliquer et j’aime beaucoup ma ville», a-t-elle dit.

Quant à la porte-parole sortante, Anaïs Berthiaume, elle a savouré son expérience. «Aux nouveaux porte-parole, je dis profitez-en, c’est une belle expérience. Ayez du plaisir! Cela m’a permis de vivre quelque chose de gratifiant et de constater que le Conseil jeunesse peut avoir un impact concret dans la ville. Et les gens s’en rendent compte», a-t-elle commenté.