Des employés de Maxi demandent une prime COVID

Les syndicats des Maxi de Val-des-Sources et de Lac-Mégantic, affiliés à la centrale des syndicats démocratiques (CSD), ont fait une sortie vendredi pour réclamer immédiatement des «primes COVID-19».

À la suite de demandes syndicales, plusieurs chaînes d’alimentation ont remis en place des mesures de reconnaissance pour leurs employés au mois de décembre. Sobeys donne une prime à ses employés de 2 $ de l’heure tandis que Metro donne des cartes cadeaux de 300 $. Loblaws, qui opère les bannières Maxi et Provigo partout au Québec, a toutefois choisi de ne pas verser de prime à ses employés.

«On ne comprend pas l’entêtement de ne pas accorder ces primes, lance Bernard Cournoyer, conseiller syndical à la CSD. Tout ce qu’on demande, c’est que les travailleurs aient une reconnaissance pour leurs efforts et leur dévouement. Ils risquent leur santé jour après jour sur le plancher et sont toujours en poste malgré ces défis. C’est complètement inacceptable et la moindre des choses serait que l’employeur le reconnaisse en leur accordant une prime.»

Le bénéfice net disponible aux porteurs d’actions ordinaires de la société Loblaws s’est établi à 342 millions de dollars au troisième trimestre 2020, ce qui représente une augmentation de 11 millions de dollars, ou 3,3%, comparativement à celui inscrit au troisième trimestre de 2019

«C’est aberrant de constater que des travailleurs essentiels, payés trop souvent près du salaire minimum, s’exposent au virus et subissent une pression supplémentaire au travail en raison de toutes les mesures de sécurité en place pendant que l’employeur s’en met plein les poches sans reconnaître le travail de ses employés», mentionne M. Cournoyer.

Les syndicats des commerces de Val-des-Sources et Lac-Mégantic entendent prendre les mesures nécessaires pour se mobiliser et dénoncer la situation. Une série d’actions est prévue dans les prochains jours pour faire connaître leurs revendications.

Partout au Québec

La situation est d’ailleurs la même dans tous les Maxi et Provigo du Québec. Le syndicat des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) fait des pressions depuis plusieurs mois, mais s’est buté à des portes closes chez Loblaws.

«On n’a pas eu de justification et ils ont refusé du revers de la main notre demande, déplore Roxanne Larouche, porte-parole des TUAC au Québec. C’est bien malheureux. On maintient les discussions au niveau national, mais avec la fin du confinement on a peu d’espoir de voir ces primes revenir. »

Rejoint par courriel, Provigo n’a pas voulu fournir de commentaires puisqu’il y a actuellement des négociations de renouvellement de la convention collective à travers la province.

La Tribune