Le centre d’art Jacques-et-Michel-Auger se prépare à rouvrir

La directrice du centre d’art Jacques-et-Michel-Auger, Dominique Laquerre, a expliqué que l’équipe s’activait à préparer la réouverture du lieu d’exposition installé dans le Carré 150 de Victoriaville.

En entrevue téléphonique, elle a fait savoir qu’elle avait accueilli avec étonnement, le 2 février, l’annonce de la réouverture des musées et des lieux d’exposition. Mais rapidement tout s’est remis en branle et une exposition, celle d’Estela Lopez Solis, y sera présentée à partir du 17 février. «Dès mardi (9 février), l’artiste commencera son montage et nous appliquerons toutes les mesures sanitaires comme l’automne dernier», a-t-elle souligné.

Une bonne nouvelle pour le centre d’art et l’artiste si on considère que cela fait déjà trois fois que cette exposition, prévue initialement pour avril 2020, qui porte le titre «Les voix basses», doit être reportée.

En plus de l’exposition, l’artiste aménagera une partie de la galerie en atelier, où elle travaillera pendant deux blocs de quatre jours (17 au 20 février et du 24 au 27 mars). Ainsi les gens qui visitent l’exposition, constituée d’œuvres textiles, papier et d’une installation sonore, pourront la rencontrer et échanger (en respectant les consignes) avec elle. Il faut savoir que son travail prend sa source de la rencontre d’autrui de qui elle reçoit les confidences. Ensuite, des mots retenus sont brodés sur des taies d’oreiller qui deviennent ensuite des œuvres.

Donc, afin de pouvoir organiser ces rencontres, il a fallu s’adapter dans le contexte actuel. Un défi pour l’artiste qu’elle saura sans doute relever.

Pour cette exposition, des activités de médiation culturelle avaient été prévues, mais avec les mesures qui empêchent les regroupements, il a fallu les transformer. Est ainsi né un projet de correspondance qui permettra à des gens de s’échanger des mots de réconfort. Des personnes immigrantes, des aînés et autres seront invités à écrire des lettres, sur du vrai papier, et les poster. «Au lieu d’une présence et pour se sortir du numérique, des gens seront invités à utiliser une communication différente», souligne Dominique. Parce que lorsqu’on prend la peine d’écrire un «vrai mot», on réfléchit davantage et met plus de soins et de réflexion. «Il y a un parallèle à faire avec la broderie qui demande aussi une disposition, du temps», ajoute-t-elle.

Mexicaine d’origine, l’artiste habite l’Estrie depuis une dizaine d’années.

Donc, même si on ne peut, pour le moment, assister à des spectacles au Carré 150, il sera possible d’aller voir l’exposition qu’on y présente dès le 17 février.