Paroisse de Plessisville : la conseillère Bélinda Drolet espère des changements

La conseillère Bélinda Drolet est abasourdie à la suite de la décision prise par le conseil municipal de la Paroisse de Plessisville, le 1er février dernier. Le conseil a voté en majorité pour ne payer qu’une partie des frais de non-résident à la Ville de Plessisville.

Tout cela à la suite de négociations qui ont échoué entre la Ville et la Paroisse concernant l’entente relative aux loisirs. La décision de la Paroisse aura donc un impact majeur et direct sur le portefeuille des familles et résidents. Et, outre le portefeuille, Bélinda Drolet considère que c’est à une génération complète d’enfants que nous nous attaquons.

Impliquée et présente dans son milieu, elle constate un fossé immense entre la réalité du milieu et les membres de son conseil. Selon elle, les organismes et les citoyens n’ont pas à être pris en otage entre les deux municipalités.

Interpelée par les différents organismes, Mme Drolet veut être leur portevoix au sein du conseil municipal de la Paroisse. Selon elle, les bénévoles n’ont pas besoin d’un problème supplémentaire, au contraire : une municipalité doit être un partenaire, elle doit accompagner ses bénévoles. Elle cite l’organisme des CPA les Gerris qui l’a interpellée. «Il n’est pas normal de mettre en péril un club qui existe depuis 1975, les bénévoles vont disparaître et les patineurs vont devoir aller à l’extérieur», a-t-elle déploré.

Elle donne en exemple une famille avec des frais de non-résident à payer. «Seulement pour le sport d’hiver, une famille de quatre enfants et un adulte devra débourser 11 085 $, dont 9800 $ en frais de non-résident. En considérant un remboursement de la Paroisse de 1300 $ par personne, les frais diminuent seulement à 4585 $. » Mme Drolet considère inacceptable que le fardeau financier repose sur le dos des familles. Elle affirme qu’une municipalité a le devoir de favoriser l’accès à tous aux infrastructures de loisirs de proximité et que les citoyens ont droit à une organisation compétente et structurée. Elle considère que c’est le rôle d’une municipalité d’accompagner et de soutenir ses jeunes citoyens dans leur dépassement, et ce, dans la discipline de leur choix.

Rien ne va plus entre la Ville et la Paroisse

Bélinda Drolet est forcée de constater que la fin de son mandat a un goût amer. Son positivisme et son devoir d’engagement en prennent un coup. Quand elle fait le bilan de son mandat, cette dernière réalise que plusieurs projets battent de l’aile à Plessisville. «Est-ce normal pour une communauté tissée serrée comme la nôtre de se détester politiquement autant que ça? Ce n’est pas dans mes valeurs et ce n’est surtout pas l’héritage et l’image que je veux laisser.»

Tenue à l’écart des négociations depuis le début de son mandat, Bélinda Drolet espérait grandement que le maire Alain Dubois réalise son engagement numéro un, soit la négociation d’ententes concrètes avec la Ville, mais elle constate malheureusement que ce n’était qu’un mirage. Elle souhaiterait que les deux municipalités retournent en négociation pour trouver un terrain d’entente.

Elle ne peut concevoir qu’autant de temps a été investi et tant d’argent dépensé en frais d’avocat pour en arriver à si peu de résultats. Bref, pour la positive en elle, rien ne va plus, que ce soit pour l’aqueduc/égouts, les loisirs et même le développement économique.

«Cette situation fait mal à notre région. Demandez à n’importe quel entrepreneur ou promoteur s’il est facile et même agréable de faire affaire à notre Grand Plessisville : la réponse est c’est compliqué!, a-t-elle exposé. Et que dire des gens qui hésitent à s’établir à Plessisville. Nos conflits ne leur donnent certainement pas l’envie.»

Désillusionnée par le peu d’ouverture de son conseil municipal, elle encourage les organismes et ses citoyens à s’exprimer sur leurs besoins et leur réalité, qui ne sont pas toujours pris en considération. «Les décisions de mon conseil ne sont pas basées sur le bien de notre grande communauté, mais sur une idéologie dépassée à laquelle je n’adhère pas», a-t-elle exprimé. «Sur papier, il y a peut-être deux Plessisville, mais dans la réalité du milieu nous sommes indissociables. Peu importe notre adresse à Plessisville, il ne devrait pas y avoir de différences quant à l’accessibilité aux services», a-t-elle ajouté.

Malgré cette situation, la conseillère municipale garde espoir en son milieu et est très fière de sa communauté qui, elle en est persuadée, partage son exaspération à l’égard de ces conflits qui perdurent depuis trop longtemps et qui n’ont plus lieu d’être.