L’opposition bloque le projet de loi qui interdit le paiement de 1000 $ aux voyageurs

Les conservateurs le renvoient en comité tandis que les bloquistes et les néodémocrates optent pour des amendements. Les libéraux veulent empêcher le paiement de la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique (PCMRE) aux personnes de retour d’un voyage non essentiel durant leur quarantaine obligatoire.

«Incroyable! Les oppositions bloquent notre projet de loi qui interdit le 1000 $ aux gens qui doivent s’isoler après un voyage non essentiel. Ils l’avaient pourtant réclamé. C’est injuste pour tous ceux qui font des sacrifices», a publié le leader du gouvernement à la Chambre des communes, Pablo Rodriguez, sur son fil Twitter.

Le Parti conservateur aimerait prendre plus de temps pour étudier le texte des libéraux afin de s’assurer que toutes les failles sur les PCMRE ont été revues et corrigées. Le Bloc québécois plaide pour une révision rétroactive de la loi dont le gouvernement a concédé la remise en cause dès 2021. Le leader parlementaire du Bloc québécois, Alain Therrien, fait référence aux voyageurs qui ont «indûment» perçu 1000 $ entre octobre 2020 et janvier 2021.

De nombreux Canadiens de retour des vacances auraient reçu à deux reprises cette somme de 500 $ par semaine durant leur isolement de 14 jours. Cet avantage a été dénoncé par plusieurs élus, y compris le premier ministre Justin Trudeau qui a récemment indiqué que la PCMRE ne visait pas à encourager les voyages non essentiels.

Les libéraux espéraient qu’ils obtiendraient l’adoption rapide de cet amendement visant à exclure le soutien aux voyages non essentiels à compter du 3 janvier dernier, comme l’avait promis la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées, Carla Qualtrough.

À la réouverture de la Chambre des communes, les élus se sont d’abord prononcés sur leur mode de fonctionnement, en adoptant la conduite des travaux de manière hybride. Elle consiste à avoir à la fois des députés présents en personne et d’autres qui participent en visioconférence. Les élus voteront par «appel nominal électronique» et feront approuver leur identité et leur suffrage à l’aide d’une application mobile.

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