Un ticket de trop

Je suis un simple citoyen de Victoriaville. Je suis tranquille. Je paie mes taxes. Je vote. Je donne du temps et des conseils à ma famille, à mes amis, à des inconnus, à mes clients.  Je m’informe sur la vie des gens de ma région. Cette région que j’adore!

Le 14 janvier dernier, je suis resté estomaqué. Je partais de l’établissement préscolaire de mon enfant. Comme à l’habitude, je démarre ma voiture, boucle ma ceinture et je consulte mes appels que j’ai manqués la veille. J’utilise le système mains libres dans ma voiture et mon écran sur mon tableau de bord me permet d’utiliser les touches de mon téléphone pour entrer les codes digitaux. En fait, ça faisait partie des critères obligatoires lorsque je magasinais ma voiture, car dans ce que je fais comme métier, il faut battre le fer quand il est chaud.

Lorsque je passe devant le poste de pompier Fernand-Giguère en direction de l’hôpital, une voiture de police démarre très rapidement, me suit et allume ses gyrophares. La policière me fait signe de me placer dans un stationnement à proximité. L’agente m’interpelle de façon très impérieuse, limite agressive.  Je lui fais signe d’attendre une minute et je termine mon appel avec mon écran sur ma console. Elle me signifie que j’utilise mon téléphone au volant et que son superviseur, qui était installé en hauteur, à pied, sur les marches du poste de pompier, m’a vu avec mon téléphone cellulaire qui était sur ma cuisse droite. Décontenancé, je lui dit que je ne l’utilisais pas, mais que ça se pouvait que mon téléphone ait été sur ma cuisse, mais majoritairement il est entre mes jambes. Après lui avoir dit qu’elle m’a, elle-même, vu utiliser mon écran du tableau de bord et que j’utilisais mon téléphone via le dispositif du constructeur de la voiture, elle m’a quand même remis un constat d’infraction, car mon téléphone n’était pas dans un endroit inaccessible à sa consultation.

Je lui ai signifié que j’ignorais ce détail de la loi. Cette loi ayant changé plusieurs fois au fil des ans, je ne la connaissais pas par cœur. En tant que lecteur et bon citoyen vous me direz : Jonathan, nul ne peut ignorer la loi. À ce que je réponds : pourquoi avons-nous besoin d’avocat?

Bref, puisque je suis un simple citoyen, que je suis tranquille et que je paie mes taxes, je vais payer le constat d’infraction. Cependant, je me demande si un avertissement en guise de prévention n’aurait pas fait la job, en bon québécois. Une note à mon dossier presque vierge de conducteur de 18 ans d’expérience, qui servirait au prochain policier qui m’intercepterait pour la même chose, mais avec moins de clémence cette fois-là.

Mais entre vous et moi, je me suis fait prendre dans une trappe à tickets. On est loin du rôle de protection et service du policier.

Je ne veux pas partir de polémique, mais, en ce moment, il serait temps de mettre l’emphase sur autre chose que le négatif et peut-être penser autrement, par exemple : la prévention.

Je tiens à saluer tout le corps policier, entre autres, mes amis et connaissances qui protègent et servent de façon exemplaire et conciliante! Merci. Vous faites un travail important que j’apprécie.

Jonathan Trottier-Deshaies