District 31 marque le retour de Pierre Luc Houde à l’écran

Un peu avant Noël, les téléspectateurs de la quotidienne District 31 ont pu revoir le Victoriavillois Pierre Luc Houde. Même chose cette semaine puisqu’il s’est joint à l’équipe pour trois épisodes en tout. Il s’agit donc pour lui d’un retour au petit écran.

En entrevue téléphonique Pierre Luc a indiqué que cela faisait deux ans qu’il n’avait pas mis les pieds sur un plateau de tournage. «La dernière fois, c’était pour les Argonautes», se souvient-il. De belles retrouvailles donc avec la caméra pour celui qui, au cours des dernières années, s’est retrouvé davantage derrière que devant. Il a confié qu’il était bien nerveux de revenir à la télévision, lui qui avait un peu mis un X sur cet art depuis plusieurs mois, ayant fondé avec sa conjointe un studio de yoga à Victoriaville. «Mais en mars, au moment même où la pandémie a commencé, j’avais décidé de reprendre, notamment en me trouvant une agente», a-t-il indiqué. Pierre Luc explique ce retour par le fait qu’il a maintenant un «casting» plus précis. «Avant j’étais entre deux âges avec un jeune visage et des cheveux blancs. Maintenant, le visage a rattrapé les cheveux», souligne-t-il en riant.

La pause lui aura également permis de prendre un certain recul afin de mieux rebondir et, comme c’est le cas dans ce rôle de District 31, se démarquer dans des rôles plus «traditionnels». En effet, il a longtemps joué dans des séries jeunesse ce qui lui demandait de jouer «gros». Cette fois, il lui faut aller avec davantage de finesse. «J’espère que ça va m’ouvrir des portes à Montréal», souhaite-t-il. Ce rôle d’Alain Naud, dans District 31, il l’a obtenu sans même passer une audition alors que quelqu’un de l’équipe l’a recommandé. «Avant la pandémie, il était difficile d’avoir des auditions. Depuis, il n’y en a plus», a-t-il souligné. C’est davantage par réputation que les rôles sont distribués, pandémie oblige.

Ces trois tournages télévisuels lui ont permis de découvrir une équipe de travail très efficace et «extrêmement rapide». «C’est un des seuls plateaux de Montréal alors les gens sont hyperqualifiés», a-t-il mentionné. Il a même ajouté que du personnel s’occupe exclusivement d’indiquer aux comédiens quand mettre ou enlever le masque et qu’il y a aussi une personne qui se promène avec un bâton de deux mètres afin de faire respecter la distanciation physique. «Ça m’a impressionné. Il y a là des acteurs extraordinaires et une équipe qui l’est tout autant.»

Pierre Luc a également confié qu’il était très nerveux de revenir sur un plateau de tournage.  «C’est incroyable. Quand j’étais à la télé à temps plein, je prenais une heure pour mémoriser un épisode. Là, j’ai mis une semaine pour un épisode. J’étais nerveux.» Ce passage dans la série québécoise la plus populaire aura sûrement des répercussions sur sa carrière. Du moins c’est ce qu’il espère. «Pour moi, c’est un cadeau de la vie et j’ai le goût d’en refaire», note-t-il. Pas nécessairement le meilleur moment pour revenir dans l’action télévisuelle toutefois, ni le plus rapide pour redémarrer une carrière. Mais pour Pierre Luc, comme il l’a indiqué, ce métier devient davantage un loisir extraordinaire, une corde de plus à son arc. «Je ne mets pas toutes mes billes là-dedans», a-t-il indiqué avec lucidité.

La vidéo

En effet, Pierre Luc s’est aussi spécialisé au cours des dernières années dans la production et la réalisation vidéo pour différents organismes ou entreprises. Il utilise beaucoup le «slam» comme moyen de communication pour ces différentes prestations. Une façon intéressante pour lui, comme pour ceux qui le reçoivent, d’avoir un message percutant. C’est d’ailleurs pour le grand spectacle du 150e anniversaire de Victoriaville, en 2011, qu’on l’avait entendu «slamer» pour la première fois. Depuis, il a repris cette façon artistique de passer des messages à plusieurs reprises. «Je vois mon avenir artistique dans la création de texte et dans la production vidéo», fait-il remarquer.

D’ailleurs, avec sa conjointe Amélie, il a pu utiliser sa passion de l’audiovisuel, jointe à celle de sa blonde pour le yoga. Le couple a en effet créé des capsules de yoga, avec de beaux résultats. «Nous sommes allés dans les beaux coins de la région», fait-il valoir. Des tournages qu’il faut maintenant marchandiser, ce qui n’est pas toujours évident.

Avant la pandémie, aussi, on le voyait souvent à titre d’animateur de différents événements, spectacles ou autres. Même lorsqu’il était à temps plein à la télé, il trouvait du temps pour cela. Une belle façon pour lui d’avoir un rôle valorisant dans sa communauté. Mais aujourd’hui, ces animations sont rares et lorsqu’il y en a, c’est de façon virtuelle, comme ce sera le cas pour le prochain GalArt, qu’il animera.

Le yoga

Avec sa conjointe, Pierre Luc a fondé Om Studio à Victoriaville, dans un bâtiment entièrement rénové où sont donnés différents cours de yoga. Avant la pandémie, le studio connaissait une belle croissance. Mais la COVID-19 est venue changer la donne et il a fallu s’adapter. D’ailleurs, au moment de l’entrevue, lundi, le yoga en ligne reprenait. «Ça s’inscrit dans les besoins du temps», dit-il avec résilience. Pierre Luc se dit optimiste pour l’avenir et continue, toujours, d’être créatif de différentes façons.