COVID-19 : le nombre de cas demeure élevé au Centre-du-Québec

Dans son bilan hebdomadaire quant à la situation reliée à la pandémie de la COVID-19, la directrice régionale de la santé publique du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ), Dre Marie-Josée Godi, a indiqué mercredi que le nombre de cas demeurait élevé sur le territoire.

Et cela particulièrement dans la MRC de Drummond. «Il y a une légère hausse du côté de Trois-Rivières et de la MRC de L’Érable», a-t-elle soulevé. Dans L’Érable, ce sont les municipalités de Lyster et de Saint-Ferdinand qui sont surveillées actuellement.

Dre Godi a aussi mentionné que c’est davantage dans les domiciles que le virus se transmet désormais, suivi par les ressources intermédiaires (RI), les résidences pour aînés (RPA) et les CHSLD. Le nombre d’éclosions s’élève à 99 actuellement, un portrait similaire à celui présenté avant les fêtes de fin d’année. «Il y a toutefois eu un bond de 53 à 73 éclosions du côté des commerces», a-t-elle ajouté. La clientèle, mais surtout le personnel, semble touchée. Pour ce dernier, le port du masque de procédure est désormais recommandé plutôt que le couvre-visage.

Et lorsqu’interrogée sur la situation d’ensemble de la région Mauricie-Centre-du-Québec, la directrice a indiqué qu’elle se trouvait sur un plateau, en ce qui concerne le nombre de cas, encore haut. «Ce qui est encourageant c’est que les cas, chez les personnes vulnérables, sortent quand même rapidement de l’hôpital lorsqu’il y a des complications.» D’ailleurs, en ce qui concerne les hospitalisations, elles demeurent à un niveau stable dans la majorité des cas, sauf à l’hôpital Sainte-Croix de Drummondville, où le taux est encore élevé.

Légers symptômes

Dre Godi a aussi voulu sensibiliser la population à l’importance d’être attentif aux symptômes, même légers (courbatures, nez qui coule par exemple) et ne pas hésiter à se faire dépister si tel est le cas. «Le dépistage doit demeurer le réflexe à adopter. Il suffit de prendre rendez-vous en ligne et chaque jour il y a des plages horaires disponibles», insiste-t-elle. En plus, des tests par gargarisme sont maintenant proposés sur l’ensemble du territoire ce qui rend, semble-t-il, l’expérience moins inconfortable. Et les résultats sont disponibles dans les 24 heures. «Plus on en fait, mieux c’est», ajoute la directrice régionale de la santé publique.

Vaccination

En ce qui a trait à la vaccination, on en est à la quatrième semaine dans la région. «Je suis satisfaite, tout se déroule bien. Les plages horaires se comblent à 100% et 91% des doses ont été données», a-t-elle fait savoir.

Jusqu’à maintenant, la région sanitaire a reçu 7800 doses du vaccin de Pfizer et 1230 de celui de Moderna (ce qui permet d’accélérer la vaccination dans les CHSLD). Et on anticipe la réception de 1800 doses supplémentaires de Moderna d’ici jeudi ou vendredi. Cela fait espérer à la Dre Godi que d’ici la fin du mois de janvier, le personnel et les résidents des 27 CHSLD de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec devraient avoir été vaccinés. «Mais plusieurs mois seront encore nécessaires afin de protéger l’ensemble de la population», avertit-elle. Ainsi, il faut continuer de respecter la distanciation physique, de porter le couvre-visage et de se laver les mains.

Dre Godi a également rappelé, lorsqu’on lui a demandé ce qu’elle pensait de l’efficacité de l’injection, que le vaccin offrait une protection totale de 95%, soit 90% au 14e jour après l’injection de la première dose. «L’objectif du vaccin est de limiter les décès et la sévérité de la maladie», indique-t-elle.

Pour ce qui est de la deuxième dose, aucune date n’a été arrêtée pour la donner. Le délai entre les deux vaccinations peut aller jusqu’à 10 ou 12 semaines. Du côté de Victoriaville, un site de vaccination devrait être accessible dès le 18 janvier et il s’installera au Centre communautaire d’Arthabaska. C’est le vaccin Pfizer qu’on administrera à cet endroit, selon la liste de priorités établie.