COVID-19 : un quotidien chamboulé

Dans le journal du 6 mai, une enseignante de français, Sarah Gagnon, encourageait ses élèves à écrire des lettres qui devaient être remises aux personnes âgées d’une résidence de Victoriaville, confinées en raison du virus. On apprenait également que la Ville de Victoriaville était prête pour la relance de l’économie et au déconfinement graduel.

Les autorités municipales étaient en effet en mesure de soutenir les entreprises, notamment en concrétisant le plan d’immobilisations et en encourageant les citoyens à profiter du programme Réno-Quartiers (encore plus généreux cette année) et faire rouler l’économie locale.

Le 13 mai, la une de l’hebdomadaire affichait le visage centricois du CIUSSS MCQ, Nathalie Boisvert. C’est elle qui est responsable du Centre-du-Québec occupant le poste, depuis le 30 mars, de présidente-directrice générale adjointe du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux. Parmi ses priorités, la pénurie de main-d’œuvre et le suivi des travaux reliés au projet d’agrandissement de 200 M $ de l’Hôtel-Dieu-d’Arthabaska.

En page 4, au Cégep de Victoriaville, en cette fin d’année scolaire pas comme les autres aura bousculé ses façons de faire, mais au final, personne n’aura été laissé derrière, sans support, comme l’a indiqué le directeur général, Denis Deschamps. Beaucoup a été fait, en peu de temps, pour s’adapter à la formation à distance.

Lors du retour à l’école volontaire du primaire et du préscolaire, ce sont quelque 5000 enfants qui sont revenus sur les bancs des écoles du Centre de services scolaire des Bois-Francs (CSSBF). La formation professionnelle, au secondaire, a également repris son cours au même moment, même si le retour est un peu passé sous le radar comme l’a indiqué Isabelle Cantin, directrice de la formation professionnelle au CSSBF.

Le 20  mai, une entrevue avec Marie-France Béliveau, copropriétaire d’Escapade-Voyages et Aventure, nous apprend que malgré le fait que l’industrie soit malmenée depuis le début de la pandémie (et elle l’est encore au moment d’écrire ces lignes), elle garde l’espoir de pouvoir recommencer à voyager. C’est d’ailleurs sa motivation principale. Après avoir rapatrié les clients au début de la pandémie, il lui a fallu s’atteler à chaque dossier pour voir au remboursement ou au déplacement des voyageurs, un véritable travail de moine.

Et comme tout a changé depuis mars, pour les finissants du secondaire, la fin de l’année sera aussi chamboulée. Pas de bal ni de remise officielle des diplômes. Tout de même, à l’école secondaire Le boisé, on a voulu faire de l’activité de vidage des cassiers un événement où chaque finissant a eu un petit moment de bonheur, cela grâce à la direction de l’école et aux enseignants.

De plus, la présidente-directrice générale adjointe du CIUSSS MCQ, Nathalie Boisvert, indiquait dans cette édition que les chirurgies, examens et rendez-vous allaient graduellement augmenter, passant de 40% à 70% dans la région. On préparait alors une reprise des activités. C’est également à ce moment qu’on apprenait la mise en route d’une clinique mobile pour le dépistage et la prévention du virus, aménagée dans un autobus, qui sillonnait la région, au besoin.

Juin

Le 3 juin, l’édition papier présente, pour une dernière fois, le bilan des cas dans la région dans ce rectangle rouge en une. «Les cas se font rares dans la région», était le titre de ces quelques paragraphes indiquant que depuis plus d’une dizaine de jours, aucun nouveau cas de COVID-19 n’avait été confirmé dans les MRC d’Arthabaska et de L’Érable.

Puis c’est Brigitte Charpentier qui est aussi en une, elle qui est passée de comédienne et clown à aide de service dans un CHSLD de la région de Montréal. Elle ne pouvait rester à ne rien faire dans cette pandémie et a décidé, comme elle le dit, d’aller au front, à la guerre contre la COVID-19.  Ainsi, elle a troqué le gros nez rouge contre l’équipement de protection afin de donner un peu de réconfort aux résidents. Pas question pour elle, toutefois, d’en faire une nouvelle carrière. «C’est trop dur physiquement et moralement», a-t-elle confié.

Le 17 juin on aborde les nombreux défis auxquels la SPAA a dû faire face depuis le début de la pandémie. L’organisme n’a pas fermé ses portes, mais a dû rivaliser d’imagination pour continuer d’offrir ses services et prendre soin des animaux.

Juillet

La COVID-19 a fait un peu relâche en juillet, mais du côté des infirmières, même si la région a été passablement épargnée par la première vague de la COVID-19, plusieurs se disent essoufflées et ont lancé un cri du cœur dans l’édition du 8 juillet. Beaucoup de changements sont imposés et une infirmière a même dénoncé le fait que leurs droits et libertés sont retirés.

Le 15 juillet, une manifestation a eu lieu devant l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska, le personnel réclamant de meilleures conditions et dénonçant une éclosion du temps supplémentaire obligatoire.

L’édition papier du 22 juillet met en lumière la FADOQ Centre-du-Québec qui demeure bien vivante malgré le confinement des aînés pendant plusieurs mois. On souhaite maintenant remettre en branle certaines activités dans les différents clubs, en formant les bénévoles afin que les mesures sanitaires soient respectées. Côté culturel, le Carré 150 annonce la reprise des spectacles en septembre puisque le gouvernement permet, dès le mois d’août, le retour des rassemblements de 250 personnes.

Août

La pandémie de la COVID-19 a causé beaucoup de stress chez plusieurs personnes. Au Centre de prévention suicide Arthabaska-Érable, on note (édition du 12 août) une hausse des interventions, notamment au début du confinement. La directrice générale Catherine Coutel craignait la fin de l’aide financière et les pertes d’emplois qui pourraient causer des impacts sur la détresse des gens.

Dans l’édition du 19 août, c’est l’heure de la rentrée au Cégep de Victoriaville. Un moment particulier sur fond de pandémie qui inclura des mesures sanitaires, la fréquentation en mode hybride, des débuts de cours décalés, etc. Même son de cloche pour le directeur général du Centre de services scolaire des Bois-Francs, Alain Desruisseaux, qui prépare aussi la rentrée avec tous les défis qu’elle comporte.

Septembre

On prend des nouvelles de Katie Charest dans le journal du 9 septembre. Celle qui a été propriétaire de La Bonbonnière avec son père (l’endroit a fait faillite en mai après près de 80 ans d’existence) est passée de femme d’affaires à ange gardien. Elle a en effet décidé de suivre la formation accélérée et devenir préposée aux bénéficiaires. Un nouveau parcours de vie, mais toujours au service des gens.

Il est également question de Pierre-Olivier Gingras dans le journal du 16 septembre qui, en congé forcé à La Nouvelle Union et à L’Avenir de l’Érable en raison de la pandémie, s’est lancé aussi dans la formation de préposé aux bénéficiaires où il a trouvé sa véritable place, son X.