COVID-19 : de nouvelles habitudes et un vocabulaire récurrent

Dans l’édition du 2 décembre, une psychologue d’expérience qui exerce à Victoriaville, Diane Mercier, partage ses trucs grâce à un groupe Facebook qui connaît beaucoup de succès. Des parents viennent y puiser des trucs faciles pour aider leurs enfants à passer à travers la crise sanitaire actuelle qui bouscule toutes les habitudes.

Toujours en lien avec la pandémie, Innotex (qui a une usine à Warwick) a ajouté à la fabrication de vêtements de protection pour les pompiers, celle de blouses médicales. Quelques mois après la rentrée collégiale, au Cégep de Victoriaville, on fait le constat que le tout à distance a un effet catastrophique. Le nombre de demandes «d’incomplet» de cours, qui est passé à 121 alors qu’il est habituellement à 20 ou 25, démontre qu’il faudra apporter des ajustements pour la session d’hiver.

Une éclosion aux Jardins du parc linéaire de Victoriaville est évoquée dans cette édition. Du côté du CIUSSS MCQ, on indique que des mesures ont été mises en place. Au 30 novembre, 23 employés et 69 résidents avaient été infectés par le virus. Le 9 décembre, suivi des Jardins du parc linéaire. Toute une équipe est sur place où on dénombre désormais 75 résidents et 28 employés infectés, ainsi qu’un décès. La Croix-Rouge a également été appelée en renfort. Puis le 16 décembre, un long texte permet de faire le point sur la dernière année (2019-2020 terminée le 31 mars) du côté du CIUSSS MCQ. Un portrait qui s’est modifié, bien entendu, depuis le début du nouvel exercice et l’arrivée du virus.

Et lueur d’espoir, la Dre Marie-Josée Godi de la santé publique du CIUSSS MCQ annonce que l’opération vaccination contre la COVID-19 pour la région s’amorcera le 21 décembre, selon un ordre de priorité de groupes déjà établi. La pandémie se poursuit quand même puisque le texte suivant porte sur la mise en place, toujours dans les établissements du CIUSSS MCQ, du plan de délestage, en raison de cette deuxième vague de plus en plus dévastatrice.

En faisant le compte, à partir du 18 mars, la première page du journal papier de La Nouvelle Union a traité d’un sujet se rapportant directement ou par la bande à la COVID-19 à 15 reprises. Les répercussions et les occasions apportées par ce virus ont également été mises en lumière à maintes occasions.

Tout un vocabulaire

La pandémie a apporté avec elle tout un vocabulaire que la majorité n’était pas habituée d’entendre. Des mots peu ou pas utilisés qui le sont désormais trop. Sont ainsi apparus dans les conversations (à 2 mètres de distance svp), le nom de ce coronavirus, la COVID-19 (au féminin et en majuscules), la distanciation sociale, le terme confinement, suivi quelques semaines plus tard par son contraire, le déconfinement (qui ne semble pas encore accepté par le logiciel de correction qui le souligne encore en rouge).

On a inventé le mot «quatorzaine» (une quarantaine de 14 jours) pour qualifier ces deux semaines d’isolement obligatoire au retour de l’extérieur du pays et «covidiots» pour nommer ceux qui ne croient pas à l’existence du virus. Plusieurs ont découvert aussi les EPI (équipements de protection individuelle) désormais nécessaires pour contrer le fléau.

Tout le monde a dû s’adapter à cette nouvelle réalité qui a amené la fermeture des commerces et industries (non essentiels) qui ont dû ensuite reprendre un semblant de normalité en se… réinventant (un autre mot surutilisé depuis mars 2020). Le télétravail s’est imposé, amenant avec lui aussi un vocabulaire moins connu comme visioconférence et les logiciels s’y rattachant (Zoom, Teams, etc.), mais aussi a annoncé l’apparition du mot «présentiel», le contraire de virtuel, il va sans dire.

De nouvelles habitudes

Étant excessivement contagieux, le virus a provoqué de nouvelles habitudes, mais aussi la fin de vieux gestes répétitifs, ancrés dans les mœurs depuis longtemps. On parle ici des poignées de mains (certains initient encore le cogne-coude, mais pas tout le monde), les bisous de bonjour polis et les accolades, de même que tout ce qui implique un contact physique (petite tape dans le dos ou «bine» sur l’épaule par exemple). Il a aussi fallu faire le deuil de la spontanéité devant réserver sa place pour différentes activités (dont dans les restaurants lorsqu’ils étaient encore ouverts).

Du côté des habitudes qu’il a fallu prendre, il y a celle de la file à l’épicerie, le lavage des mains chaque fois qu’on entre quelque part (avec le désinfectant qui sent toutes sortes de choses, mais rarement le savon), le nettoyage des poignées des paniers, les pastilles et les flèches au sol à respecter ou encore les plexiglas qui ont poussé comme de la mauvaise herbe un peu partout.

Du côté de l’apprentissage, c’est le reste de l’année scolaire 2019-2020 que plusieurs enfants ont dû délaisser. Les écoles ont fermé leurs portes le 13 mars, pour deux semaines initialement qui se sont finalement étirées. C’est donc de la présence (en vrai) dans les cours, bref de la proximité avec le reste de la société dont il a fallu faire le deuil. Cela est sans parler, bien sûr, de l’imposition à partir du 18 juillet du port du masque (ou couvre-visage) obligatoire dans les lieux publics fermés, qui ont annoncé la disparition des sourires et l’augmentation de la difficulté à lire les expressions faciales de ses interlocuteurs. Achats impulsifs de papier de toilette, de désinfectant ou de lingettes humides, pénurie de farine ou de levure (parce que plusieurs se sont mis, en confinement, à cuisiner et à faire du pain) sont aussi à retenir de cette année.

L’année des bonnes affaires

Si certaines entreprises ou commerces auront de la difficulté à se relever de cette pandémie, d’autres ont paradoxalement fait (et font encore) des affaires d’or. Plusieurs ont pris la balle au bond et vu l’opportunité et le besoin de matériel de protection et ont ainsi diversifié leur production. Pour d’autres, la pandémie a demandé une augmentation fulgurante de leur production. Même chose pour les vendeurs de vélo qui ont eu de la difficulté à suffire à la demande (il y avait des files d’attente chez les commerces pour cet achat), ceux de piscines ou de spas qui ont fait des affaires d’or (le nombre de permis pour procéder à ces installations à la Ville de Victoriaville a atteint 96 pour le mois de juin seulement).

Une première vaguelette, mais une deuxième déferlante

Si les Bois-Francs ont relativement été épargnés lors de la première vague, en ce qui concerne le nombre de personnes contaminées par le virus, la deuxième vague aura été beaucoup plus intense. Au 1er juillet, on dénombrait seulement une trentaine de cas d’infection dans la MRC d’Arthabaska alors que ce nombre s’élevait à 398 pour le Centre-du-Québec (qui inclut Arthabaska) et 1648 pour la Mauricie. À ce moment, plus aucune hospitalisation (alors qu’on en dénombrait 55 le 15 mai) dans la région Mauricie/Centre-du-Québec et un total de 211 décès.

À la fin du mois de décembre 2020, à cause d’éclosions dans des ressources intermédiaires et des résidences de personnes âgées dans la région (ressource intermédiaire L’Amitié à Plessisville, Le Verger, Pavillon Marchand, les Jardins du Parc linéaire, Villa Le Reflet, Sélection Retraite et Villa St-Georges de Victoriaville), il y avait désormais, en date du 30 décembre, 4203 cas au Centre-du-Québec, dont 1460 dans Arthabaska et 393 dans L’Érable. On dénombrait 43 hospitalisations en Mauricie/Centre-du-Québec et un total de 153 décès depuis le 12 juillet, toujours en date du 30 décembre. La région, comme la majorité du Québec, était toujours en zone rouge à la fin de 2020. Souhaitons que 2021 et la vaccination permettront à tous de reprendre une vie un peu semblable à celle d’avant la COVID-19.