Victo aura son centre de vaccination

L’endroit reste à déterminer, mais Victoriaville disposera éventuellement d’un centre de vaccination contre la COVID-19. La directrice régionale de la santé publique, la Dre Marie-Josée Godi, l’a confirmé, mardi après-midi, lors d’une rencontre de presse virtuelle à laquelle participait aussi Nathalie Boisvert, présidente-directrice générale adjointe du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ).

«Nous prévoyons, en effet, ouvrir d’autres sites de vaccination dans les prochaines semaines selon le volume des doses de vaccins que nous allons recevoir. De plus, nous sommes en attente d’autres congélateurs pouvant recevoir les vaccins Pfizer. Victoriaville sera le prochain site à ouvrir, de même que Trois-Rivières», a fait savoir la Dre Godin.

À ce jour, la région a reçu 4875 doses du vaccin de la compagnie Pfizer.  Au cours des deux dernières semaines, 97% des premières reçues, soit 1414 doses sur 1462, ont été administrées, a-t-on fait savoir. Aujourd’hui (mardi), les intervenants ont recommencé à distribuer le reste des doses, celles qui sont nouvellement arrivées et celles qui avaient été mises de côté pour une deuxième dose. Cette opération soit s’échelonner au cours des deux prochaines semaines.

L’arrivée prochaine des vaccins de Moderna fera en sorte que la vaccination pourra s’enclencher dans les CHSLD et les régions éloignées au plus tard dans la semaine du 11 janvier.

Par ailleurs, en matière de dépistage, la population centricoise est au rendez-vous, particulièrement à Victoriaville et à Drummondville, a observé la PDG adjointe. «Le dépistage augmente. On a dépassé à plusieurs occasions notre capacité de dépistage, signe que les gens sont au rendez-vous», a confié Nathalie Boisvert.

Situation critique

La directrice régionale de la santé publique a invité, lors de ce point de presse, la population à retenir que «la situation est très critique».

Le taux de positivité se situe à 7% dans la région du Centre-du-Québec, un taux très important, a souligné Dre Godi. «Et pour l’ensemble de la Mauricie-Centre-du-Québec, le taux atteint 9%, c’est très élevé», a-t-elle noté.

Les autorités du CIUSSS MCQ observent depuis quelques semaines une augmentation des cas, une hausse plus marquée du côté du Centre-du-Québec.

La MRC de Drummond préoccupe particulièrement, a dit Dre Godi, avec une dynamique de transmission différente des autres territoires. «La transmission communautaire y est plus importante et se traduit par différentes éclosions, petites et grandes, et une circulation qui se répercute dans les domiciles au niveau des ménages», a-t-elle signalé, tout en observant une hausse légère en Mauricie et une tendance relativement stable ou légèrement à la baisse pour les autres MRC.

Marie-Josée Godi, par ailleurs, a fait remarquer que, tant pour la Mauricie que pour le Centre-du-Québec, l’infection à la COVID-19 tend à se faire majoritairement à domicile, ensuite dans les milieux de soins et les milieux de vie, puis dans les entreprises et les commerces.

Nathalie Boisvert, présidente-directrice générale adjointe du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ)

Bonne nouvelle, s’il en est une, le nombre d’éclosions a régressé passant de 106 à 78, une situation attribuable, selon elle, à la fin des éclosions dans plusieurs écoles. Une diminution a aussi été constatée dans les résidences pour aînés. «De façon globale, les éclosions se contrôlent assez rapidement», a-t-elle mentionné.

En ce qui a trait aux hospitalisations, une hausse soudaine a été observée vers le 8 décembre pour ensuite diminuer jusqu’au 15. «La situation tend à se stabiliser ces derniers jours. Toutefois, la pression est toujours présente. Et une lourdeur supplémentaire se fait sentir à l’hôpital Sainte-Croix de Drummondville», a exposé Dre Godi.

À l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska, à Victoriaville, on ne signale aucune éclosion actuellement. «Le fait qu’il n’y ait pas d’unité chaude pour la COVID constitue un élément favorable», a nuancé la PDG adjointe, Nathalie Boisvert.

Enfin, la directrice régionale de la santé publique a rappelé l’importance du respect des mesures. «Le respect des mesures est même essentiel, a-t-elle fait valoir. J’encourage la population à poursuivre les efforts, les même demandés par le gouvernement pour faire une différence collectivement.»

De son côté, Nathalie Boisvert a insisté sur la vigilance quant à notre état de santé. «Nous devons rehausser notre vigilance et se rendre rapidement pour un dépistage lorsque requis», a-t-elle plaidé, ajoutant qu’une campagne de sensibilisation à cet effet se déploiera dans les prochains jours.