Récit de 16 000 km à vélo, 43 ans plus tard

La pandémie et le confinement ont inspiré plusieurs projets. Pour François Bergeron, c’est un livre, relatant son périple de 16 000 km, pendant un an, en 1977 qui a occupé une partie de son temps.

C’est ainsi qu’il présente ce livre intitulé «Zéro litre/16 000 km», qui reprend le journal de bord de ce voyage d’une année qui lui a permis de traverser le Canada et de faire le tour des États-Unis.

En entrevue téléphonique, François a expliqué qu’il avait décidé, en avril 2020, de présenter dans un groupe Facebook, créé pour l’occasion, les pages de son journal de voyage photographiées. «Puisque j’étais parti le 29 avril, ça coïncidait avec les mêmes jours.»

C’est ainsi qu’il s’est replongé dans ce voyage aux multiples péripéties qui lui a permis de rencontrer une foule de personnes intéressantes et de visiter des villes et des lieux fascinants. Donc, pendant deux mois en 2020, il a photographié les pages écrites à la main, qu’il a publiées sur Facebook jusqu’à ce qu’une petite cousine du Maine, qui parle un peu le français, lui confie qu’elle avait de difficulté à lire son écriture. «J’ai alors décidé de taper le texte au complet. Ensuite, un cousin, cette fois, m’a demandé pourquoi je n’en faisais pas un livre», se souvient-il.

Il s’est donc lancé dans ce projet littéraire, un premier pour lui, en copiant-collant ses publications Facebook et en les regroupant dans un manuscrit. François a également voulu ajouter, dans le livre, des commentaires de 2020 sur sa vision de ce voyage, lui donnant, en même temps, une plus-value.

La conception de ce livre aura permis à l’auteur d’en apprendre beaucoup sur ce travail, lui qui confie qu’il ne connaissait même pas, avant d’entamer ce projet, le logiciel Word. Grâce à ce livre qu’il publie à compte d’auteur, François Bergeron permet aux lecteurs de l’accompagner dans ce grand voyage de cyclotourisme, bien avant que ce loisir ne soit véritablement à la mode.

Il n’y avait pas, non plus, en 1977, l’équipement d’aujourd’hui. C’est ainsi qu’il est parti, pour un voyage d’un an avec un vélo Peugeot 1974 (plutôt lourd et avec des jantes en acier) auquel il avait ajouté des ailes et un support à bagages, trois sacoches, un sac de couchage, un tapis de fond, une gamelle et une gourde, un réchaud au butane, un atlas routier (qu’il a oublié à un moment donné), une caméra 35 mm Pentax et ses lentilles, un radiocassette et de la musique québécoise, un kit de toilette, des vêtements, un journal de route, 1500 $ en chèques de voyage et un kit de réparation de vélo (pompe et broches de rechange). «Le journal faisait partie de l’expérience puisque je n’en avais jamais tenu un avant. La photo aussi», explique-t-il. Il faut dire que son odyssée, une aventure humaine, a changé le cours de sa vie, lui qui avant cette idée de périple avait des idées noires.

François a fait face, au cours de ce voyage initiatique, à de la pluie, du vent, des montagnes, les pires ennemis du cycliste. Mais il a aussi rencontré des humains, appris l’anglais et vu la générosité ainsi que la bonté de plusieurs personnes. Même que son exploit a été relaté, à quelques reprises, dans L’Union ainsi que dans d’autres journaux du Canada et des États-Unis.

Aujourd’hui, à 62 ans, il fait moins de vélo qu’auparavant, bien que l’écriture du livre lui ait redonné le goût. «Ça m’a changé ce voyage. Je tournais en rond avant. J’ai repris goût aux études, je me suis trouvé un bon travail, ça m’a aidé», raconte-t-il.

Pour se procurer le livre, on peut communiquer avec lui par courriel à doogy58@videotron.ca