Des actions pour favoriser la reproduction de l’omble de fontaine

La Fondation de la faune du Québec est fière d’avoir contribué à l’Étude sur l’habitat de l’omble de fontaine dans la tête de la rivière et ses tributaires de la Corporation de gestion des rivières des Bois-Francs, aussi connue sous le nom de Pêche Nicolet.

Financé dans le cadre du programme d’Amélioration de la qualité des habitats aquatiques (AQHA), ce projet avait pour but d’améliorer les connaissances sur l’habitat de l’omble de fontaine dans certains tributaires de la rivière Nicolet et d’évaluer le potentiel de reproduction naturelle de ses frayères.

Le président de l’organisme, Stéphane Carrière, a tenu à souligner la pertinence écologique et économique de l’étude réalisée. «Très prisé dans la région des Bois-Francs et des basses Appalaches, l’omble de fontaine est la principale espèce que nous ensemençons dans la rivière Nicolet, avec près de 6000 individus ensemencés annuellement. Par ailleurs, les pêcheurs de la région nous déclarent, de plus en plus, faire des captures d’ombles de fontaine indigènes. Le principal avantage des ombles de fontaine indigènes est qu’ils sont beaucoup plus résistants à leur milieu et à la pêche que les ombles ensemencés. De plus, aucuns frais de gestion et d’ensemencements ne sont nécessaires pour assurer leur présence.»

Afin de favoriser la reproduction naturelle des ombles de fontaine, la Corporation a procédé à l’identification et la caractérisation des frayères existantes et potentielles afin de sélectionner les sites ayant le meilleur potentiel. En plus d’une analyse ichtyologique, les cours d’eau ont été cartographiés et caractérisés, selon leur forme géomorphologique, leurs structures stables, ainsi que la granulométrie de leur lit.

«L’étude a permis de montrer que les tributaires de la rivière Nicolet sont très actifs. Les ombles de fontaine s’en servent pour différents besoins de leur cycle de vie, dont la reproduction, l’alevinage et en tant que refuges thermiques. Ces connaissances, combinées à la caractérisation physique et géomorphologique, ont permis à la Corporation d’identifier des interventions et de cibler des aménagements en vue d’améliorer la reproduction naturelle d’ombles de fontaine et diminuer progressivement les ensemencements. En résumé, d’augmenter la productivité de ces habitats fauniques de manière plus naturelle», mentionne Maxime Brien, gestionnaire de programmes à la Fondation de la faune du Québec.

Parmi les interventions et aménagements proposés, notons le respect de la libre circulation des cours d’eau, ainsi que l’aménagement de structures dans certains de ceux-ci afin de faciliter leur entretien et favoriser la reproduction de l’omble de fontaine. De plus, la Corporation s’est donnée comme mandat de mettre à jour et de bonifier les données présentées dans l’étude. Cela va permettre à l’organisme d’effectuer un suivi annuel, durant les périodes de fraie, de cinq sites identifiés comme ayant un fort potentiel pour la reproduction naturelle.

Rappelons que le programme d’Amélioration de la qualité des habitats aquatiques (AQHA) vise à améliorer ou restaurer l’habitat aquatique en augmentant la productivité faunique des habitats, soit le nombre ou la taille des individus des espèces fauniques présentes et en protégeant ou améliorant la biodiversité du milieu.