Hockey : une saison possiblement à l’eau!

Un temps espéré, la reprise graduelle du sport organisé chez les jeunes semble de moins en moins probable alors que le gouvernement Legault y a fermé la porte dans les derniers jours. Au sein du Hockey mineur de Victoriaville (HMV), tout comme dans l’ensemble des autres associations sportives de la région, la lueur d’espoir semble s’affaiblir pour les mois à venir.

«Chez Hockey Québec, il laisse entrevoir une petite lueur, mais de mon côté, mes lunettes sont possiblement plus sombres. Lors de la rencontre du conseil d’administration, il a été déterminé que nous ne prendrions pas de décision avant la fin du mois de janvier. Nous voulons attendre après les Fêtes pour voir ce qui va se passer», a relaté le coordonnateur du Hockey mineur de Victoriaville, Guy Désilets.

Habituellement, la saison régulière se termine à la fin du mois de mars et, avec les séries puis la coupe Dodge, ça s’étire jusqu’à la deuxième semaine du mois d’avril. Les dirigeants du HMV devront donc prendre la décision d’amorcer ou non leurs activités pour une période de temps réduite. Et les parents devront également décider de la nécessité d’envoyer leurs enfants jouer au hockey pour une période de temps plus petite. «Si je suis un parent et que ces semaines réduites peuvent faire bouger mon jeune, il y en a qui vont prendre tout ce qui passe.»

Guy Désilets fait également valoir qu’il sera possible de demander un remboursement au prorata avant les Fêtes. Une note sera envoyée dans la semaine du 6 au 12 décembre afin d’indiquer la marche à suivre aux familles désireuses d’obtenir un remboursement. «Si un parent veut obtenir un remboursement immédiat, nous allons entamer les procédures. Nous allons soumettre un formulaire et la démarche sera enclenchée.»

M. Désilets note aussi que les remboursements n’auront pas d’impact sur la santé à long terme de l’organisation. «Il ne faudrait pas que ce soit comme ça toutes les années évidemment.»

L’ancien policier émet également un bémol sur la possibilité d’étirer la saison au-delà du mois d’avril. «Si nous sommes capables de jouer au hockey l’été, c’est qu’il peut y avoir des événements. Et s’il y en a, dans la plupart des villes, l’aréna sert à autre chose. Oui, tu pourrais faire un petit quelque chose avec le Complexe sportif Sani Marc, mais tu ne peux pas t’adresser à 700 joueurs comme à Victoriaville. Je trouve ça bizarre de laisser croire aux hockeyeurs qu’il y aura quelque chose durant l’été.»

Sans surprise, Guy Désilets a également annoncé que les tournois du HMV, soit le Challenge Phillip Danault et le Tournoi novice Desjardins, ont été annulés cette année.

Incohérence déplorée

Alors que le gouvernement caquiste ferme la porte à une reprise graduelle des activités sportives organisées chez les jeunes, il a été annoncé que les jeux d’évasion seraient à nouveau permis partout au Québec. Cette nouvelle en a fait sourciller plus d’un, dont M. Désilets qui souhaite plus de cohérence. «C’est assurément un manque de cohérence. C’est ce qui me fâche depuis le début. Tout le monde a compris et est capable de vivre avec les mesures qui sont demandées. Je suis content pour ceux qui font des jeux d’évasion, mais je me demande pourquoi c’est différent pour une pratique de hockey avec 11 joueurs sur une patinoire. Les jeux d’évasion, ça se passe dans des petites pièces où tu es plus collé que 11 joueurs qui s’entraînent sur une grande glace.»

Cependant, les séances de patinage libre, pouvant accueillir un maximum de 25 personnes, sont permises. Si cette activité est possible, c’est qu’elle n’est pas sous la responsabilité d’une organisation, explique Guy Désilets. «Il ne faut pas que ça ait l’air supervisé par une structure organisée comme le hockey mineur. Il faut que ça se fasse de façon individuelle. C’est pour ça que c’est permis.»