Rylan Sandoval à la barre du Cactus

À la suite du départ du vénérable Marc-André Jodoin, le Cactus de Victoriaville était à la recherche d’un nouvel entraîneur-chef. Le directeur général René-Dave Pelchat a finalement jeté son dévolu sur son bon ami, l’Américain Rylan Sandoval.

Déjà membre du Cactus depuis deux saisons, Sandoval, qui évolue au poste d’arrêt-court, deviendra un joueur-entraîneur au sein de la formation victoriavilloise.

«C’est un honneur pour moi d’être l’entraîneur du Cactus. C’est la première fois que j’entraîne à un aussi haut niveau. J’ai entraîné plusieurs athlètes de haut niveau auparavant, qu’ils soient professionnels ou collégiaux. J’ai également joué dans les rangs professionnels, donc j’ai côtoyé de nombreux entraîneurs de qualité. J’ai toujours voulu être un entraîneur, donc avoir cette opportunité est superbe. Mes attentes pour le Cactus, c’est que nous voulons gagner un autre championnat. Nous avons l’équipe et le talent pour y arriver», a mentionné Sandoval.

Pour Pelchat, le choix de Sandoval se voulait logique. «Ça fait deux ans qu’il joue pour nous et il en a été un grand meneur durant cette période. Il avait le respect de ses coéquipiers. Même s’il est anglophone, c’était facile pour lui de mener l’équipe dans la bonne direction. C’est ce qui a contribué à faire de lui notre premier choix.»

Sandoval a cependant hésité quelque peu avant d’accepter ce nouveau rôle puisqu’il avait différentes offres sur la table. Il y avait une possibilité pour être entraîneur-chef dans le junior et une autre pour évoluer avec les Aigles de Trois-Rivières dans la nouvelle ligue Frontier. Avec deux enfants et le fait que les Aigles aient un calendrier d’une centaine de matchs, il a préféré accepter l’offre du Cactus.

En ce qui concerne le fait qu’il est un entraîneur unilingue anglophone, Sandoval a fait valoir qu’il espérait se mettre à l’apprentissage du français très bientôt, notamment pour discuter avec ses deux enfants. Il a d’ailleurs salué les gens qui font des efforts pour communiquer avec lui, même si l’anglais n’est pas leur première langue. «Je comprends un petit peu le français. Je connais certaines phrases et certains mots. Avec deux enfants et le travail, j’ai eu de la difficulté à prendre le temps de m’asseoir pour apprendre une nouvelle langue. Ma petite fille a 2 ans et demi et elle parle déjà les deux langues. Je veux donc vraiment l’apprendre, car je veux la comprendre si elle me parle en français!»

Un entraîneur avec une vaste expérience

Réclamé en 30e ronde du repêchage 2007 du baseball majeur par les Mets de New York, Sandoval a roulé sa bosse dans les circuits américains. «Je veux prendre cette expérience pour nous aider à avoir une bonne entente dans le vestiaire, faire en sorte que les gars veulent venir jouer plus souvent. Je ne veux pas que parler des aspects techniques du baseball, il y a d’autres petits aspects qui doivent être appris. Au fil de mes années dans le baseball professionnel, je crois avoir bien appris ces choses. J’espère pouvoir bien aider nos jeunes et moins jeunes joueurs.»

Pelchat estime d’ailleurs que le fait que Sandoval ait été repêché par les Mets permet à son équipe de jouir d’une belle carte de visite. «C’est attirant pour les jeunes quand on leur dit que c’est Rylan notre entraîneur-chef. Ça les intéresse encore plus de venir avec nous. J’ai vécu l’expérience avec le repêchage. Ça a aidé. En plus de Rylan, nous alignons Karl Gélinas et Josué Peley. Ça fait un beau trio qui aide les joueurs à vouloir se joindre à notre organisation.»

Outre son expérience, Sandoval se considère comme un entraîneur près de ses joueurs. Le fait qu’il sautera également sur le terrain favorisera une proximité entre lui et les joueurs. «J’ai bâti une forte relation avec les joueurs depuis les deux dernières saisons. Puisque j’avais joué plusieurs années dans le baseball professionnel, je savais que je pouvais aider des joueurs à certains niveaux, que ce soit techniquement, défensivement ou pour la façon d’approcher certains jeux. J’espère pouvoir continuer ça. J’ai le sentiment d’avoir fait du bon travail et d’avoir construit un bon lien de confiance avec les gars.»

Questionné sur la façon dont il se voyait composer avec les deux rôles, Sandoval croit que cela demandera évidemment quelques petits ajustements, mais de par sa façon d’approcher les deux dernières années, il se sent déjà à l’aise de remplir cette double fonction. Il sait cependant que ce ne sera pas facile. «Mes conseils étaient valorisés quand je parlais avec Marc-André. Je crois donc pouvoir continuer de faire ça. Je pourrais peut-être même le faire encore mieux en jouant et en leur montrant ce qu’il faut faire tout en conservant en tête notre objectif pour nous aider à remporter un autre championnat.»

Il a notamment fait valoir qu’il allait s’entourer de personnes qui sont en mesure de l’aider, par exemple, dans l’entraînement des joueurs au premier et au troisième but.

En plus de ses doubles fonctions avec le Cactus, Sandoval s’occupe du programme baseball chapeauté par René-Dave Pelchat à l’école secondaire Veilleux. Auparavant, il avait également été entraîneur en Californie dans un programme de baseball qu’il avait lancé.