À bord de «Jack The Bus» pour un grand voyage!

Sébastien Tremblay et Thalie Houle sont des voyageurs dans l’âme. Le couple de Princeville nous avait fait part en septembre dernier qu’il s’apprêtait à réaliser le rêve de leur vie en s’embarquant à bord de «Jack The Bus», un autobus qu’ils ont eux-mêmes transformé en véhicule récréatif afin de leur permettre de voyager à travers le Canada, les États-Unis et jusqu’au Mexique.

Le couple a pris la route le 5 novembre dernier et voici ce qu’il avait à nous raconter depuis son départ :

«Après le long confinement bureaucratique de plus d’un mois de notre bus appelé affectueusement Jack et avec toute la gestion et la prise de rendez-vous pour obtenir la certification, nous avons enfin pris la route le 5 novembre dernier. Nous étions très déçus de ne pas avoir atteint notre objectif de la fin septembre pour le grand voyage, mais bien conscients que cela pouvait arriver en raison de cette ère de COVID. Peu importe, rien ne pouvait se mettre sur notre route pour nous empêcher de partir et de réaliser notre rêve ultime.

Miraculeusement, l’été indien s’est pointé à notre porte de bus pour nous faire bénéficier plus que tout de la clémence du beau temps et nous récompenser de notre attente qui fut si longue pour arriver à un titre officiel de véhicule récréatif. Un 22 degrés présent pendant toute la semaine. Le soleil nous poursuit sur notre route.

Le parc Algonquin en Ontario nous a enivrés par ses paysages magnifiques et ses lacs d’une couleur azur idyllique. Que de richesses naturelles, nous sommes privilégiés dans notre pays. En poursuivant vers l’ouest, l’adaptation à notre nouvelle vie sur la route se fait de plus en plus présente. Le dialogue de couple est notre meilleur ami dans un habitacle restreint à 18,5 mètres carrés. Nous devons également apprendre à gérer Jack avec sa consommation de diesel, notre utilisation de l’eau et de l’énergie solaire. Un mode de vie minimaliste demande de l’accoutumance, mais nous fait réaliser l’impact de notre empreinte écologique sur la terre. À ce jour, nous sommes autonomes une semaine après avoir fait nos provisions de nos ressources sans avoir à dépendre de quoi ce soit.

Nous sommes fiers de nous puisque nous réalisons, un à un nos objectifs, dont celui d’encourager les commerçants locaux et de respecter l’environnement, et ce, tout au long de notre route.

Aux abords du centre officiel de notre beau pays au Manitoba, la température froide commence à se faire présente et nous devons gérer avec celle-ci. Une complication d’autant plus difficile, car l’eau se fait rare dans les stations de réapprovisionnement puisque celles-ci ferment pour l’hiver. Mais, nous n’avons pas dit notre dernier mot. En aventuriers débrouillards, nous avons fait l’excellent achat d’une pompe à eau qui se rattache à une perceuse et nous pouvons pomper celle-ci directement d’un lac. Pour faire usage de la douche et de la vaisselle, l’eau claire et limpide de ceux-ci convient parfaitement.

Les Grandes Prairies nous offrent un paysage spectaculaire. La neige qui les recouvre leur donne un autre aspect que nous n’avions aucunement imaginé. Les Grandes Rocheuses se révèlent à l’horizon et nous donnent le carburant d’affronter le froid et de gravir les montagnes. Le lac Louise et Banff étaient un de nos grands buts à visiter et nous n’avons pas été déçus. Beaucoup d’énergie positive se dégage de ses grandes montagnes nous rappelant que nous sommes si petits devant cette majestueuse beauté de la nature. Nous n’avons pas vu la couleur bleue du lac Louise à cause de la glace et de la neige recouvrant celui-ci, mais nous avons eu le privilège de marcher directement jusqu’’au milieu du lac, ce qui fut une expérience unique.

Nous ne sommes pas amateurs de camping et nous les fréquentons rarement au privilège de la nature. Mais le fameux camping d’hiver que Banff nous offre en vaut vraiment le détour. Par le fait même, nous avons passé une belle soirée avec des amis de la communauté des voyageurs sur la route. Banff est une petite ville à visiter absolument qui est située au travers des Rocheuses et en profiter pour y boire un chocolat chaud réconfortant.

Tout au long de notre chemin, les gens de la région où nous sommes sont vraiment accueillants. La vie de bus nous éloigne des contraintes médiatiques du COVID et nous ramène à la chaleur humaine et la vie sociale tout en respectant les normes sanitaires. Les salutations et les conversations ne finissent plus et ceux-ci approuvent notre projet et appuient tous notre rêve. Et que dire des enfants qui sont ébahis devant un autobus tout gris portant fièrement le nom de Jack.

Nous voilà à ce jour du 30 novembre en Colombie-Britannique. La neige a laissé place aux grandes montagnes dorées, l’agriculture ainsi que les grands vignobles. Nous devons approuver et recommander son excellente réputation pour y avoir gouté à plusieurs reprises. Un vrai délice.

Nous bénéficions de cet endroit magnifique du Canada pour y passer plusieurs jours et de nous amuser à grimper les nombreux sentiers que la nature offre et de faire quelques coucous aux nombreuses vaches qui ne connaissent pas le stress décorant le jaune doré de la nature par leur noir bleuté vif.

Un des buts principaux de notre voyage est de longer la côte ouest par les États-Unis. Mais celui-ci comporte quelques difficultés. La loi COVID qui s’impose, nous devons user de notre imagination pour mettre notre plan à exécution. Par l’entremise de bons amis et compagnons voyageurs en bus comme nous, nous avons trouvé un transporteur pour Jack. Il se doit absolument de passer par les douanes américaines par une compagnie qui effectue ce genre de service. Nous, ainsi que Rose notre petite chihuahua, devrons prendre l’avion et attendre Jack le lendemain à Seattle pour ensuite le récupérer.

Une panoplie de papiers sont exigés ainsi que la location d’une voiture et d’une chambre d’hôtel pour attendre la traversée de Jack. Le coût? Nous avons été agréablement surpris, car si nous avions fait le choix de traverser l’île de Vancouver ou de prendre les services d’un transporteur pour Jack, la différence de prix n’est pas si grande pour notre petite famille de nomades. Donc, notre choix a été très facile à faire.

Notre départ pour la grande traversée est le 9 décembre, tout juste quelques jours avant Noël. De là, nous avons comme itinéraire la ville de Las Vegas et la Californie comme idylle. Ensuite, nous espérons fortement que nos aventures nous mèneront jusqu’au Mexique pour ensuite revenir plus tard dans l’année au Yukon, terre promise de notre voyage. La suite n’est pas écrite à ce jour dans nos idées et pensées, mais nous avons la certitude qu’elle sera palpitante.»

Il est possible de suivre toutes les aventures de Sébastien et Thalie via la propre page de Jack sur Facebook ainsi que sa série Web sous le pseudonyme de «Jack The Bus». Instagram et TikTok sont également des plates-formes disponibles.