Justin Trudeau confirme le renouvellement du vote de confiance

Les mesures économiques présentées lundi par la ministre des Finances Chrystia Freeland engagent la confiance des élus, selon le premier ministre qui note que son gouvernement n’a pas à choisir entre la santé des Canadiens et la santé financière du pays.

En conférence de presse, Justin Trudeau a expliqué que son gouvernement et lui ne souhaiteraient pas que les Canadiens continuent de s’endetter pour survivre aux conséquences de la pandémie de la COVID-19. Il a défendu le choix qu’Ottawa avait fait d’emprunter de l’argent pour les Canadiens.

«Nous, on emprunte à quasiment 0% ces jours-ci», a-t-il expliqué pour défendre les mesures d’aide en faveur des ménages et des entreprises, qu’importe l’effet sur le déficit fédéral.

Prenant l’exemple du gouvernement Harper, le premier ministre a expliqué que les conservateurs n’auraient pas dû retirer les mesures de soutien aussi tôt après la crise financière de 2008-2009. «On ne va pas faire ça», a précisé M. Trudeau

«J’ai raisonnablement confiance qu’aucun des partis d’opposition ne veut d’une élection en ce moment. Nous n’en voulons certainement pas une. Nous voulons offrir aux Canadiens l’aide dont ils ont besoin», a-t-il plaidé, mentionnant que l’énoncé économique comportait certainement des aspects «que chaque parti devrait être en mesure de soutenir».

Les transferts en santé

Les leaders des provinces et des territoires demandent à Ottawa d’augmenter les transferts canadiens en santé de 22% à 35%, mais l’énoncé économique ne s’est pas étalé sur le sujet. Un manquement qui ne signifie pas que rien ne sera fait selon le premier ministre qui a annoncé des discussions avec ses homologues le 10 décembre prochain.

«On n’allait pas annoncer dans cet énoncé économique des investissements récurrents à long terme quand la priorité doit être sur le contexte actuel», a-t-il expliqué.

Le Bloc québécois a récemment voté contre le discours du Trône parce qu’il ne faisait aucune mention de cette hausse des transferts en santé. Cette fois, le chef du parti, Yves-François Blanchet, a expliqué au cours d’une conférence de presse qu’il souhaitait étudier le projet de loi avant de se prononcer sur sa confiance pour les libéraux.

Chez les conservateurs, le chef Erin O’Toole estime que le gouvernement Trudeau dépense «pour cacher son incompétence». Il a également critiqué Ottawa de n’avoir amorcé le processus au sujet des vaccins contre la COVID-19 qu’après l’échec du partenariat avec le fabricant chinois CanSino.

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