Environnement protégé de Québec : une expérience exigeante, mais enrichissante

Après une pause d’un peu plus d’un mois, les Tigres de Victoriaville ont eu la chance de se mesurer à six autres équipes dans l’environnement protégé de Québec. Si les résultats n’ont pas toujours été positifs, cette aventure d’un peu moins de deux semaines a permis de tirer des leçons et de resserrer les liens entre les membres de l’équipe.

En six rencontres, les Félins ont décroché des victoires face aux Olympiques de Gatineau et aux Saguenéens de Chicoutimi. Lors de leurs quatre défaites, dont trois par la marge d’un but, les Tigres ont manqué d’opportunisme et de constance. Dans un monde de résultats, ces détails peuvent faire une grande différence et c’est ce que la bande de Carl Mallette a pu expérimenter après avoir amorcé sa saison avec quatre victoires consécutives. «Nous allons devoir travailler sur la constance. Dans le match de vendredi (contre les Olympiques), les trois joueurs de 20 ans ont montré le chemin à suivre. Quand Félix Paré, Édouard Ouellet et Alex DeGagné jouent comme ça, ça force les jeunes à les suivre. Nous avons aussi appris à composer avec l’adversité. Oui, nous sommes tôt dans la saison, mais nous ne savons pas comment de parties nous allons jouer. C’était des vrais matchs de séries. Nous avons appris ici. Notre esprit d’équipe en sort gagnant.»

Pour les joueurs, c’est surtout ce dernier point qui revenait à l’avant-plan lorsque venait le temps de dresser un bilan de cette dizaine de jours à Québec. «Nous sommes un groupe tissé serré. Oui, nous avons vécu de l’adversité, mais nous avons été en mesure de trouver le moyen de rebondir. C’est plaisant d’avoir pu mettre un terme à notre séquence de trois défaites lors du dernier match», a mentionné Félix Paré.

«Ça nous a rapprochés beaucoup. Nous avons vécu nos premiers moments d’adversité cette saison. Ça nous a fait grandir», a ajouté Édouard Ouellet.

L’entraîneur-chef des Tigres fait d’ailleurs valoir qu’au-delà du plan hockey, les défis sur le plan humain étaient bien présents. «C’était exigeant pour nos jeunes. Il y avait de l’école tous les jours. Ça demandait une grande discipline. C’était également six matchs en dix jours après avoir passé dix semaines d’inactivité. Il y avait les pratiques, les séances vidéo et des rencontres individuelles. C’était demandant physiquement et mentalement. C’était cependant une belle expérience pour tout le monde. Nous avons grandi.»

Un séjour qui valait la peine

Il a été abondamment question des coûts liés à ce séjour, notamment la série de cinq tests de la COVID-19 que tous les membres devaient passer, dans l’environnement protégé de Québec pour les équipes. Pour l’entraîneur-chef des Olympiques Louis Robitaille, il est clair que si l’expérience était à refaire, avec toutes les informations en main, il n’hésiterait pas une seconde. «En tant qu’organisation, nous sommes très heureux de l’avoir fait. Nous sommes prêts à le refaire. Il y a cependant une grande logistique derrière ça. Il y a aussi plusieurs choses que nous ne contrôlons pas. Cependant, quand nous allons dans les Maritimes ou en Abitibi, ça coûte extrêmement cher. Ce qui est certain, c’est que c’était ultra bénéfique pour nos jeunes ce séjour dans la bulle. J’espère que nous allons pouvoir le refaire», a-t-il fait valoir.

De retour vers l’inconnu

Maintenant que cette aventure à Québec est terminée, les équipes situées en zone rouge se retrouvent dans le néant, ne sachant pas quand elles pourront jouer à nouveau, ni dans quelles circonstances. Ce qui est certain, c’est que la ligue sera en pause du 20 décembre au 3 janvier. Outre ça, il n’y a rien de prévu. «Nous ne contrôlons absolument rien en ce moment. Nous allons nous préparer comme si nous devions jouer bientôt. Si c’est après les Fêtes, ce sera ça. On contrôle ce que nous pouvons. Si nous ne pouvons pas jouer, nous allons quand même continuer de nous préparer», a soutenu Carl Mallette.

«Nous allons nous préparer en nous disant qu’il y aura une autre bulle. Ça va être notre façon d’aborder les choses. Nous allons travailler fort afin de connaître plus de succès dans la prochaine bulle. Nous tenterons aussi d’avoir du plaisir malgré l’incertitude. Il faudra prendre ça une journée à la fois», a ajouté Félix Paré.

Les dirigeants de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) doivent rencontrer la Santé publique québécoise pour discuter et présenter leur rapport à propos de cet environnement protégé.