Les jeux de société de Gladius ont la cote

Depuis le début de la pandémie, la vente de jeux de société de tous genres a connu une hausse importante. Chez Gladius, concepteur et fabricant de jeux, propriété du Daveluyvillois Marc Fournier, cette tendance est aussi bien perceptible.

Les affaires vont bien avec une hausse des ventes d’au moins 20% et Marc l’apprécie. Cela demande beaucoup de travail, certes, mais il se considère chanceux dans les circonstances actuelles alors que plusieurs entrepreneurs vivent de grandes difficultés. D’ailleurs, depuis quelques mois, il est unique propriétaire de l’entreprise, son associé s’étant retiré de l’affaire. Un défi de plus à relever, mais qu’il fait avec brio grâce à une solide équipe et l’embauche d’un bras droit.

Marc a donc repris la route, comme il le fait depuis 25 ans maintenant, pour sa tournée québécoise où il présente les plus récents jeux. Bien entendu, il privilégie plusieurs entrevues à distance en raison de la pandémie, mais va tout de même rencontrer certains médias comme il l’a fait à Victoriaville, expliquant les nouveautés et quelques particularités de chaque jeu.

Cette année encore, une vingtaine de titres s’ajoutent au catalogue déjà bien garni de Gladius. Parmi eux, deux jeux qui affichent des couleurs de Noël : «Perds pas ta paire» et «Fais-moi un dessin & mime». Une nouveauté que de voir des jeux qui s’inspirent du thème de Noël. «C’est ma conjointe qui a eu l’idée dans la classe où elle enseigne», confie-t-il.

«Les commerçants aiment moins cela puisqu’il faut les retirer des tablettes après Noël, mais les enfants trouvent ça trippant. C’était un créneau inexploité», indique-t-il.

Parmi les nouveautés, on retrouve également «Jeu de mémoire d’antan». Il s’agit d’une demande faite par Diane de Buropro Citation de Victoriaville, maintenant retraitée. «Un jeu de mémoire pensé pour les aînés qui leur permet d’expliquer aux plus jeunes d’anciens objets», souligne-t-il.

Pour les adeptes de devinettes loufoques, «Devinez quoi?» sera à privilégier. Toutes les réponses commencent par un ou une nez… et permet d’apprendre en même temps le genre des noms de même que sa définition.

Dans la série Ludo et Méninge, s’ajoutent deux jeux cette année. Destinés aux 6 ans et plus, ils ont été conçus à l’aide de spécialistes (orthopédagogue, orthophoniste, etc.) afin d’aider les enfants avec certaines difficultés, tout en s’amusant. Il y a «La matinée des monstres» et «Diamants express», des jeux qui ont des designs soignés et joyeux et qui permettent aux enfants de développer des habiletés. En plus, différents niveaux de difficulté sont proposés, selon l’âge des joueurs, amenant davantage d’équité.

Pour les soirées (de Noël ou autres), quelques nouveautés sont offertes. Avec la pandémie, il est possible, grâce aux plates-formes de réunions, de jouer en ligne facilement à la plupart d’entre eux, comme le fait savoir Marc Fournier.

Il y a donc «Ent’nous autres!», un jeu qui teste la complicité qui règne au sein d’un groupe de joueurs et qui propose trois jeux différents. Un bon moyen de discuter, raconter des anecdotes et rire, bien entendu.

Du côté des «Connais-tu ton québécois?», trois jeux sont offerts cette année. «Tête de cochon», «Attache ta tuque» et «Se pogner le beigne». Ils permettent de tester ses connaissances du Québécois et surtout des expressions d’ici (pour ne pas dire d’icitte).

Deux classiques sont de retour dans de nouvelles versions, «Le tricheur mini» (à la demande générale puisque ce jeu est très populaire) et «Yum extra», une version revue et plus colorée du classique québécois qui demande davantage de stratégie. «Les jeux de dés sont très populaires ces jours-ci», fait-il savoir.

Puis Gladius propose également, adapté du jeu de l’émission «Véronique et les fantastiques» de Rouge FM, «Ding dong», un jeu de questions et réponses, mais également de chance. Finalement, l’entreprise québécoise est le distributeur des populaires jeux «Escape room». Que ce soit le jeu de base (trois versions) ou encore des aventures supplémentaires (extensions), ils sont basés sur les jeux d’évasion, mais qu’on peut faire à la maison et à distance.

Les jeux sont conçus et développés au Québec et fabriqués en grande partie (70%) dans la province. Une belle façon d’encourager l’achat local est donc de se procurer un jeu de Gladius. L’entreprise a également mis en ligne le site Internet top30jeux.com, où quelques questions permettent de déterminer la personnalité du joueur et proposent des choix de jeux adaptés à la personne visée. «Puis on réfère les gens à des marchands locaux», insiste Marc.

De plus, Gladius se fait un devoir de rendre accessibles ses créations, si bien que le prix au détail ne dépasse jamais 40 $. Et en ces temps où on recommande de rester chez soi le plus possible, quelle belle façon que de se distraire que de privilégier des jeux de société pensés au Québec.