Le Cercle de Fermières de Plessisville fier de ses 105 ans

Le Cercle de Fermières de Plessisville a souligné ses 105 ans de fondation en faisant parvenir une carte d’anniversaire à chacune de ses membres, signée de la présidente du conseil d’administration, Monique Arseneault.

«Nous avions fêté le 100e de notre organisme en grandes pompes il y a cinq ans. C’est donc normal qu’un 105e anniversaire soit célébré plus sobrement. Malgré cela et la pandémie, nous tenions quand même à dire que nous sommes fières d’être là où on est.»

La présidente y résume l’histoire du plus ancien organisme de Plessisville et adresse aussi un message d’encouragement aux membres en cette période de pandémie à la COVID-19. La carte est également accompagnée de photos anciennes et plus récentes, incluant celle de la première présidente de l’organisme, Marie-Ange Vallée.

«Il en a coulé de l’eau sous les ponts depuis ce 27 novembre 1915», exprime Mme Arseneault alors que ce sont des milliers de femmes fières, remplies de courage et de cœur qui ont su partager les valeurs et la mission du Cercle tout au long de ces années.

«Elles ont traversé les époques en étant toujours aussi déterminées malgré les différentes situations (pandémie, dépression, guerre, obtention du droit de vote, libération de la femme, etc.). Nous n’avons qu’à penser à la pandémie mondiale de grippe espagnole de 1918 et celle que nous sommes en train de vivre en 2020 avec la COVID-19», fait valoir la présidente.

À l’origine de leur création, les Cercles de Fermières du Québec devaient servir de rempart contre les menaces liées à l’urbanisation et la modernité. Au fil du temps, l’association a su s’adapter à des changements sociaux importants et surmonter les nombreux défis qui ont jalonné son évolution.

«Après 105 ans depuis sa fondation, notre Cercle de Plessisville est confronté, comme tous les autres cercles de la province, à une baisse constante de ses membres notamment en raison du vieillissement de la population. Pourtant, nous sommes toujours très actives au sein de notre communauté et demeurons fidèles à la mission qu’on s’était donnée il y a plus d’un siècle», écrit Mme Arseneault.

«Notre principal défi au cours des prochaines décennies sera de sensibiliser les jeunes générations au besoin de préserver notre patrimoine artisanal et de valoriser le rôle essentiel que jouent les Fermières comme porteuses de mémoire», croit-elle.

«Notre Cercle demeure très actif au niveau communautaire en s’engageant dans plusieurs causes sociales telles que MIRA, OLO, ACWW et Préma-Québec au niveau provincial et, plus près de nous, avec le Marathon de l’espoir, l’APHÉ et l’artisanat intergénérationnel avec les jeunes de la municipalité qui nous tiennent particulièrement à cœur», poursuit Mme Arseneault.

Marathon de l’espoir

Pandémie oblige, les Fermières de Plessisville vont contribuer au Marathon de l’espoir virtuel le 12 décembre. «Nous avons des membres qui travaillent à l’année pour confectionner des pièces d’artisanat que nous mettons en vente pour soutenir les plus démunis de notre MRC», ajoute Mme Arseneault.

«Comme notre local est fermé depuis le début de la pandémie, une de nos membres a accepté de nous prêter son garage pour qu’on puisse y entreposer tous nos articles prêts pour cette vente en ligne. Nous offrons des linges et lavettes de vaisselle, beaucoup de pantoufles, des bas et aussi des masques. Voilà toutes des créations de nos artisanes que l’on peut offrir en cadeau pour Noël. En plus, c’est vraiment local et les profits servent pour une bonne cause.» La zone boutique de Noël des Fermières est disponible sur la page du Marathon de l’espoir.

Mme Arseneault espère que les membres auront à nouveau le plaisir de se réunir en 2021 à leur local du centre communautaire qui a été fermé en mars dernier. «Avec le recul, ce fut également une bonne décision de ne pas le rouvrir en septembre avec l’arrivée de la deuxième vague au nouveau coronavirus. Mais, nous avons toutes bien hâte de nous revoir et de retourner à notre local pour le tissage, la broderie, la couture, le tricot, le bricolage et, bien sûr, le placotage, nous en aurons beaucoup à rattraper», conclut-elle.