Artha-Récolte : plus de 13 tonnes de fruits et de légumes sauvés et partagés

Alors que le temps des récoltes est derrière nous, la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR) dresse un bilan très positif de la première saison d’Artha-Récolte. Le projet a permis de sauver un peu plus de 13 tonnes (13 600 kg) de fruits et légumes qui auraient autrement été perdus au champ.

Une quantité dont la valeur est estimée à 80 000 $ de produits. La dernière récolte a eu lieu le lundi 16 novembre, alors que les cueilleurs ont ramassé 325 kg de tomates, verdures et radis dans les serres de la Ferme des Possibles à Saint-Valère. Pour la première année d’Artha-Récolte, une douzaine de producteurs aux quatre coins de la MRC d’Arthabaska ont ouvert leurs champs aux citoyens-cueilleurs. Plusieurs variétés de petits fruits et de légumes ont été récoltées : fraises, bleuets, argousier, courgettes, carottes, tomates, poivrons, verdures, oignons, etc. Ensuite, le partage est fait entre les cueilleurs, le producteur et différents organismes locaux.

«Artha-Récolte, c’est gagnant pour tout le monde. Ça n’alourdit pas la tâche du producteur et les bénévoles récupèrent des légumes encore très beaux, mais pour lesquels il n’y aurait pas de marché ou qui demanderaient trop de temps à récolter et seraient laissés au champ», a souligné Joanie Desrochers, maraîchère-propriétaire de la ferme Les Allées Champs à Saint-Christophe-d’Arthabaska.

«Les bénéfices d’Artha-Récolte sont nombreux et parmi ceux-là, faire rayonner les fermes maraîchères de nos différentes municipalités. Je me réjouis de la réponse positive de la population face à ce projet d’entraide et de valorisation de notre territoire agricole», a soutenu Alain St-Pierre, préfet de la MRC d’Arthabaska.

Le partage des récoltes a aussi été bénéfique pour une dizaine d’organismes de la région qui ont reçu ces dons de fruits et légumes dans l’objectif de les redonner ou de les transformer. «Artha-Récolte nous a fourni des matières premières pour notre projet de transformation alimentaire. Un tiers de nos produits transformés est offert dans les paniers alimentaires de gens dans le besoin, un tiers aux généreux bénévoles et un tiers est dédié à la vente, afin d’amasser les fonds nécessaires à la réalisation de notre mission», a expliqué Patricia Joyal, du Service d’entraide des Hauts Reliefs.

«Artha-Récolte est un bel exemple qui démontre l’impact des projets d’économie sociale. Ses retombées sont multiples, à la fois sur les plans agricole, économique, environnemental, de lutte au gaspillage alimentaire et de l’accès à des aliments sains pour tous», a fait valoir André Bellavance, président de la CDEVR et maire de Victoriaville.

Quant aux cueilleurs, une centaine de personnes ont participé aux 50 activités réalisées. «Les gens aiment se retrouver en plein air et goûter à différents fruits et légumes. Des liens d’amitié se sont même créés entre certains cueilleurs. Artha-Récolte a un impact social vraiment intéressant», a ajouté Angèle Martin-Rivard, gestionnaire du projet à la CDEVR.

«J’apprécie l’esprit de communauté, le sens du partage et l’occasion de développer de belles valeurs avec ma petite famille. Mon fils Louka, 4 ans, adore venir cueillir, « parce que son cœur aime tout le temps ça! »», a raconté Mélissa Fournier qui a participé à plusieurs récoltes.

Fort de son succès, le projet reviendra l’été prochain. D’ici là, il est possible d’obtenir plus d’informations sur le site Web à artharecolte.com, sur sa page Facebook ou en contactant Angèle Martin-Rivard à info@artharecolte.com.