Fruits et légumes : peut-on tendre vers l’autosuffisance?

Les événements récents en lien avec la pandémie ont soulevé diverses questions concernant la consommation et l’approvisionnement en fruits et en légumes. En l’absence d’importations et d’exportations de ces aliments, quelle serait la situation au Canada et au Québec relativement à leur capacité de production en regard de la consommation? C’est la question que répond Josée Robitaille du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.

En moyenne, chaque Canadien et chaque Québécois mangent environ 255 kg de fruits et de légumes frais et transformés chaque année. «En théorie, la production canadienne de fruits et de légumes pourrait, quant à la quantité produite par rapport à la quantité consommée, combler 87% des besoins de la population du pays. En effet, le Canada cultive autour de 8,2 millions de tonnes de fruits et de légumes et consomme 9,4 millions de tonnes de produits frais et transformés», indique Josée Robitaille en précisant cependant que la consommation comprend des fruits et des légumes exotiques qui ne sont pas cultivés au Canada, tels que les bananes ou les olives. Un penchant pour les produits exotiques qui limite le taux d’autoapprovisionnement alimentaire.

De son côté, si l’on exclut la pomme de terre, la culture de légumes du Québec pourrait combler les trois quarts de la consommation intérieure de légumes frais et transformés. Si l’on ajoute la pomme de terre à l’équation, le ratio monte à 82%, car la culture de ce tubercule pourrait satisfaire environ 94% de la consommation québécoise.

Au Québec, la production de fruits est un peu moins diversifiée que celle des légumes. Sur le plan de la quantité produite par rapport à la quantité consommée, elle pourrait procurer environ 36% des fruits frais et transformés consommés.

Icimédias