Louis Robitaille fébrile à l’idée de se mesurer aux Tigres

Le tout dernier match prévu dans la bulle de Québec en sera un au cachet particulier. Le 27 novembre à 19 h, les Tigres de Victoriaville sauteront sur la glace du Centre Vidéotron pour affronter les Olympiques de Gatineau, équipe maintenant dirigée par l’ancien entraîneur-chef des Félins, Louis Robitaille.

Initialement, de telles retrouvailles ne devaient pas avoir lieu avant la saison 2021-2022 étant donné que le calendrier régulier de la présente campagne ne devait que comporter des duels intra-division. La situation actuelle ayant forcé la tenue de matchs dans l’environnement protégé de Québec, du 17 au 27 novembre, a cependant permis ces retrouvailles entre Robitaille et les Tigres. Et ce n’est certainement le nouveau grand manitou des Olympiques qui va s’en plaindre.

«Ça ne sera pas Louis Robitaille contre les Tigres. Ce sera les Olympiques contre les Tigres. Pour nous, ce sera un match comme les autres. Pour moi, par contre, je vais avoir des papillons dans l’estomac. Quand j’ai décidé de quitter Victoriaville, ce n’était pas de gaieté de cœur. C’était un choix déchirant, car tout le monde connait ma relation avec Charles Pellerin, Kevin Cloutier et les Tigres. Je leur serai toujours reconnaissant. Ça va être spécial de coacher et de voir mes amis de l’autre côté. Une fois que la rondelle sera tombée, Carl Mallette et moi allons vouloir les deux points», a mentionné l’homme de 38 ans.

Entraîneur de la troupe victoriavilloise de 2016 à 2020, Robitaille a eu le temps de bien s’enraciner dans les Bois-Francs. Nécessairement, lorsqu’est venu le temps d’accepter le rôle d’entraîneur-chef et de directeur général des Olympiques, les souvenirs et les liens qu’il a forgés à Victoriaville ne se sont pas évaporés comme par enchantement. Cela fait en sorte que même s’il se consacre à 100% aux succès de la troupe de l’Outaouais, il garde un œil plus attentif sur ce qui se passe à Victoriaville. Il parle toujours autant à son ancien patron Kevin Cloutier et il se réjouit des bonnes performances de ses anciens protégés.

«Puisque je n’ai pas été limogé, je n’ai que de bons souvenirs quand je pense aux Tigres. J’aime voir les succès de joueurs comme Maxime Pellerin, Conor Frenette, Félix Paré et Fabio Iacobo. Ce sont des joueurs que j’ai vu grandir. Il faut donner crédit à Kevin. Quand je suis arrivé il y a quatre ans, c’était important de créer une culture et de développer des jeunes. Ce sont pour la plupart des jeunes qui ont grandi au sein de notre organisation.»

Pour appuyer ses dires, il cite notamment l’exemple de Mikhail Abramov, lui qui est arrivé de la Russie à l’âge de 17 ans et qui est maintenant capitaine de la formation à 19 ans. «Ça en dit beaucoup sur le type de développement que nous avons fait là au cours des quatre dernières saisons.»

Robitaille se permet d’ailleurs d’encenser son ancien acolyte Carl Mallette pour le début de saison prometteur des Tigres. «Je ne m’en suis pas caché, mais à mes yeux, Carl était prêt à prendre les rênes de ce club. Il fait un travail exceptionnel tout en étant supporté de main de maître par Maxime Desruisseaux. Je les regarde du coin de l’œil et je suis fier pour eux. En même temps, je suis content de les affronter. Quand tu quittes une organisation, tu cherches la date sur le calendrier où tu vas pouvoir les affronter. Ce sera bien plaisant. Ça va être spécial de voir le chandail jaune et noir de l’autre côté.»

En quatre saisons à la barre des Félins, Robitaille a signé 127 victoires en 256 rencontres. Il a notamment atteint la demi-finale de la saison 2017-2018. En quatre parties avec les Olympiques, il totalise trois victoires.