Les efforts de Cyril Laib récompensés

Pour une sixième fois en près d’un an, les Stingers de l’Université Concordia sont venus piger chez les Vulkins du Cégep de Victoriaville afin de garnir leur échiquier. Cette fois-ci, ils ont ajouté le demi-offensif français Cyril Laib. Ayant quitté sa France natale et jouant avec une blessure au genou depuis près de trois ans, Laib a vu tous ses efforts être récompensés avec cette bourse d’études pour continuer sa carrière dans le monde du football. 

«Il s’agit d’une excellente nouvelle, car le projet de Concordia est vraiment impressionnant. C’est comme un rêve pour moi, car je suis venu au Canada pour jouer dans les rangs universitaires. Le fait de réaliser ce rêve en obtenant une bourse fait extrêmement plaisir. C’est comme un salaire pour toutes ces années d’entraînement», a exprimé le natif de Paris.

Au cours du processus de sélection de sa prochaine destination, Laib concède avoir soulevé l’intérêt de quelques universités. Son choix a cependant été facile. «Ce qu’il me fallait, c’était une bourse d’études de la part d’une équipe qui croyait suffisamment en moi pour m’en offrir une. Il me fallait également une université anglophone, car je ne veux pas me fermer de portes pour la suite. Concordia correspond à un tout qui me convenait.»

Celui qui a évolué avec les Molosses d’Asnières, ville où il a grandi, avant de s’amener chez les Vulkins, retrouvera notamment cinq anciens coéquipiers chez les Stingers. En effet, le quart-arrière Mathieu Forget, le receveur Anthony-Paul Hus, le secondeur Joël Therrien, le joueur de ligne défensive Jean-Marc Ciocan et le botteur Benjamin Vallerand s’étaient tous entendus avec l’université basée à Montréal l’an dernier. «Ça va m’aider à bien m’intégrer, à me sentir rapidement comme un membre de l’équipe. Je connais déjà plusieurs personnes là-bas. Outre mes anciens coéquipiers à Victoriaville, je vais également retrouver un ancien coéquipier du temps où j’évoluais en Équipe de France. C’est excellent. Je vais me sentir à l’aise dès le départ.»

Une blessure au genou enfin guérie

Pendant près de trois ans, Laib a dû composer avec une blessure au genou qui s’est aggravée avec le temps. En fait, le numéro 35 des Vulkins s’était déplacé l’entièreté de la jambe gauche, soit du bassin à la cheville. Tout ça avait pourtant commencé avec une simple tendinite, mais ça a finalement mal tourné. Son tendon est devenu épais, fissuré et parsemé de kystes. «Je n’ai jamais voulu arrêter. Je me suis toujours dit que ça allait guérir, que je trouverais une solution. J’ai finalement pu être opéré gratuitement à Los Angeles dans une clinique privée grâce à un contact. Le tendon est redevenu comme neuf. Cette histoire-là se termine bien, car je n’ai plus de souci à ce niveau. Je n’ai maintenant qu’à donner les efforts pour passer cinq belles années à Concordia.»

Malgré ces ennuis de santé, cela n’avait pas empêché le porteur de ballon de 5’11’’ et 210 livres de transporter le ballon à 125 reprises pour 590 verges au sol (moyenne de 4,7 verges par course) et six touchés. Également impliqué dans l’attaque aérienne, le Français a capté 11 passes pour des gains de 33 verges.

Maintenant de retour à 100% de ses capacités, il sera fort intéressant de voir ce que Laib pourra accomplir. «J’avais connu une très bonne saison avec les Vulkins, mais j’étais mitigé, car je n’avais pas pu terminer le dernier match de la saison. Je crois que tout ça m’a permis de forger ma force mentale. J’attendais le jour où je me réveillerais et que je n’aurais plus de douleur. Maintenant, c’est arrivé. Je pense que ça va être de belles années à Concordia, car je me sens comme neuf. Je vais voler sur le terrain. C’est une délivrance.»