Mario Durocher conserve des souvenirs impérissables de son passage avec les Tigres

Depuis l’arrivée des Tigres à Victoriaville en 1987, un seul entraîneur-chef est parvenu à amener cette équipe au sommet, un certain Mario Durocher. Aujourd’hui, il est l’un des quatre entraîneurs les plus victorieux de l’histoire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).

Celui qui compte 523 victoires en 1071 rencontres, deux récoltes qui le placent au 4e rang dans l’histoire de la ligue, a donc un lien particulier avec Victoriaville puisque c’est à cet endroit qu’il a obtenu sa première chance. En effet, après avoir été assistant chez les défunts Faucons de Sherbrooke pendant deux ans, Durocher a occupé la même fonction aux côtés d’Alain Rajotte pendant deux saisons avant d’aller diriger les Cantonniers de Magog au sein du circuit midget AAA québécois. C’est après ce séjour de trois campagnes chez les Cantonniers qu’il s’est amené chez les Tigres comme entraîneur-chef pour la saison 2000-2001. «Avec Alain Rajotte et Pierre Roux (directeur général), c’était une époque où j’ai pu apprendre beaucoup. Nous avions de nombreuses conversations ensemble. À cette époque, j’avais des entrevues pour devenir entraîneur-chef et les Tigres m’ont laissé y aller (avec les Cantonniers). Nous avons eu de belles équipes avec P.J. Stock. Mathieu Garon et Daniel Corso, où c’était plaisant de travailler», a raconté celui qui dirige présentement le Titan d’Acadie-Bathurst.

Après le succès qu’il a connu chez les Cantonniers, c’est à nouveau les Tigres qui lui ont donné une chance, cette fois sa première comme entraîneur-chef dans la LHJMQ. «J’ai tellement eu un beau personnel. On parle de Raymond Veilleux, Serge Guillemette, Martin Bernard et Yves Lambert.»

Ce séjour de deux ans a été marqué de deux saisons gagnantes et il s’est ultimement terminé avec sa première coupe du Président. Encore aujourd’hui, des liens spéciaux l’unissent avec ceux qui ont contribué à remporter ce championnat. «Nous avons gagné la coupe en 2002 et ce sont des souvenirs que nous ne pourrons jamais oublier. Au 10e anniversaire de la coupe, nous nous sommes rencontrés et c’est tellement plaisant. Je pourrais nommer tous les gars avec qui j’ai eu du plaisir. Tu ne peux pas oublier ces choses. Ce sont tous des gars que je respecte. Je suis content de voir que tous ces gars ont eu du succès dans leur vie, que ce soit dans le hockey ou ailleurs. Nous avons forgé des liens pour la vie.»

Après la conquête de 2002, Durocher avait pris la décision de rejoindre les rangs des Castors de Sherbrooke qui sont devenus l’année suivante les MAINEiacs de Lewiston. Durocher a par la suite dirigé le Titan d’Acadie-Bathurst (2004-2006, 2019-aujourd’hui), les Olympiques de Gatineau comme adjoint (2006), les Screaming Eagles du Cap-Breton (2006-2011), les Saguenéens de Chicoutimi comme adjoint (2011-2012), les Foreurs de Val-d’Or (2012-2018) avec qui il a gagné son deuxième championnat et le Drakkar de Baie-Comeau comme assistant (2018).

Son ancien capitaine maintenant entraîneur-chef

Lors de la conquête de 2002, le capitaine des Félins était Carl Mallette, meilleur pointeur de l’histoire des Tigres. Aujourd’hui âgé de 38 ans, Mallette est à son tour entraîneur-chef de la formation des Bois-Francs. Une situation qui n’est pas sans tirer un sourire au vieux routier. «Ça fait quelques-uns de mes anciens joueurs qui deviennent des entraîneurs dans la ligue. Je pense à Stéphane Julien et Éric Messier également. Je me dis simplement que je commence à être vieux quand je vois ça! Ça me rend heureux. Ça veut dire qu’ils ont continué dans le monde du hockey», a souligné l’homme de 57 ans.

Lors de son arrivée à Victoriaville comme entraîneur-chef, Durocher concède qu’il y a eu des ajustements à faire avec celui qui allait devenir son capitaine l’année suivante. «Il y a eu du brouhaha quand je suis arrivé, mais nous avons gagné une coupe ensemble. Il en a été une partie importante et il avait le C sur son chandail. Ce n’était pas pour rien.»

Le Sherbrookois avance d’ailleurs que Mallette est l’un des rares joueurs qu’il a dirigés avec qu’il a gardé contact. «Il y a peu de joueurs avec qui j’ai conservé une relation après leur stage junior. Je fais partie de leur vie de 16 à 20 ans puis je les laisse aller en espérant les avoir aidés. Dans le cas de Carl, j’ai eu des contacts souvent avec lui. Je le respecte beaucoup et je crois que c’est réciproque. Je suis d’ailleurs persuadé qu’il aura du succès comme entraîneur, car c’est un meneur dans l’âme. Il veut gagner, mais son côté humain est l’une de ses grandes qualités.»