«Nos routes n’ont jamais été aussi sécuritaires»

Baisse considérable du nombre d’accidents et diminution de la criminalité, la Sûreté du Québec du poste de la MRC d’Arthabaska a présenté son rapport annuel 2019-2020, mardi après-midi, aux membres du Comité de la sécurité publique (CSP) réunis en mode virtuel.

Ce rapport couvre la période du 1er avril 2019 au 31 mars 2020. En matière de sécurité routière, le lieutenant Patrick Côté, directeur par intérim du Centre de services MRC Arthabaska-Érable, qualifie 2019-2020 comme «l’année la plus sécuritaire depuis plusieurs années».

Les statistiques révèlent un nombre total de 1551 collisions comparativement à une moyenne de 1903 pour les quatre dernières années. «La sécurité routière demeure un enjeu important. J’ai remonté jusqu’en 2012. Le nombre de collisions tournait toujours autour de 1900 à 2000 par année. On observe une tendance importante à la baisse. De 1770 l’an dernier, on se retrouve à 1551 cette année, ce qui signifie que nos routes dans la MRC n’ont jamais été aussi sécuritaires que présentement», a fait valoir le lieutenant Côté.

Une ombre au tableau, cependant : le nombre de collisions mortelles a connu une nette augmentation, un total de 11, 7 de plus qu’en 2018-2019. Une hausse également par rapport à une moyenne de près de huit pour les quatre dernières années.

Le nombre de collisions avec blessés graves a fléchi légèrement, passant de 7 à 5, tandis que les accidents avec blessés légers a régressé de façon plus nette, de 391 en 2018-2019 à 348 en 2019-2020

L’importante diminution générale du nombre de collisions s’explique notamment par un nombre plus élevé d’interventions en sécurité routière.

En 2019-2020, les policiers ont réalisé, à ce chapitre, tout près de 14 000 interventions comparativement à quelque 11 200 l’année précédente. C’est plus aussi que la moyenne de 12 000 interventions ces quatre dernières années.

Mais il n’y a pas que la police pour expliquer les résultats satisfaisants, a précisé le lieutenant Côté. «Le mérite ne revient pas qu’à nous. On travaille avec le comité des transports et avec chacune des municipalités. De la façon de travailler, on en est très fier. On effectue un travail ciblé, c’est ce qui nous permet d’arriver à de tels résultats», a-t-il indiqué.

La criminalité

La criminalité au cours de la dernière année a connu une baisse appréciable dans les Bois-Francs.

La Sûreté du Québec, qui souhaitait voir diminuer de 3% le nombre de dossiers criminels, a plutôt enregistré une diminution de 9%.

Par contre, les crimes contre la personne, s’ils ont diminué en un an, passant de 727 en 2018-2019 à 717 en 2019-2020, représentent une légère hausse par rapport à la moyenne de 682 des quatre dernières années.

Le braquage avec séquestration dans un duplex de la rue de l’Académie fait partie des faits marquants du côté de la criminalité. (Photo www.lanouvelle.net – Archives)

Les statistiques indiquent une hausse des crimes à caractère sexuel, leur nombre grimpant de 77 en 2018-2019 à 99 en 2019-2020.

En un an, par ailleurs, le nombre de dossiers de voies de fait est demeuré sensiblement le même, passant de 376 à 380, tandis que les vols qualifiés ont doublé, grimpant de 4 à 8.

Deux crimes majeurs, dans la dernière année, ont particulièrement retenu l’attention, a rappelé le responsable du bureau des enquêtes, le lieutenant Stéphane Beaudoin.

D’abord, ce braquage à domicile à la fin de novembre 2019 dans un duplex de la rue de l’Académie à Victoriaville où deux dames âgées ont été séquestrées. Les policiers ont mis la main au collet de cinq suspects. Deux d’entre eux ont écopé de six ans de pénitencier alors que les procédures judiciaires se poursuivent pour les trois autres. «Ça a été un dossier très important. Mais ce n’est pas le genre de choses, heureusement, qui arrive très souvent dans notre région», a confié le lieutenant Beaudoin qui a fait état aussi, en début du mois de mars 2020, de ces vols importants de deux cargaisons de fromage de grande valeur pour lesquels cinq arrestations ont été effectuées.

Par ailleurs, en matière de cannabis, sa légalisation a mené à une baisse importante du nombre de dossiers.

Malgré tout, avec un objectif pour l’année de mener 20 dossiers, ce sont plutôt 25 enquêtes et perquisitions que la SQ a réalisées permettant la saisie de 2740 plants de marijuana.

Divers

Les appels se font nombreux d’année en année. Le nombre de cartes d’appel, qui représente autant d’interventions, se maintient bon an mal an avec quelque 13 300 cartes d’appel en moyenne pour les quatre dernières années. En 2019-2020, le nombre se situe à 13 632.

Un élément, par ailleurs, réjouit la direction de la SQ : la diminution des alarmes non fondées en lien avec des règlements municipaux. On en a enregistré 43, comparativement à 67 l’année précédente et à plus de 130 pour les trois années auparavant. «À chaque alarme, on se déplace en urgence avec les risques de collision que cela entraîne. On voulait changer ça, de sorte que des changements ont été apportés aux règlements municipaux et nous constatons beaucoup moins d’alarmes. On en est très heureux», a exprimé le lieutenant Patrick Côté.

En regard des priorités locales, enfin, les policiers ont réalisé 67 activités de parrainage avec les municipalités, plus que l’objectif fixé à 44.

Objectif largement dépassé aussi concernant les opérations reliées aux silencieux non conformes des motos et des véhicules. Au total, 21 interventions sur un objectif de 10 ont été effectuées.

Les policiers ont poursuivi aussi leurs vérifications systématiques annuelles dans les bars, réalisant 196 interventions sur un objectif de 200.

Ce même objectif pour les individus visés par un mandat d’arrestation a été atteint, ou presque, alors que les policiers ont épinglé 199 personnes qui ont dû faire face à la justice.