L’Optimum développe un partenariat avec l’Université Graceland

Soucieuse d’offrir une option de qualité pour ses joueurs désirant évoluer un jour dans la NAIA (équivalent à la NCAA), l’organisation du Club de soccer Optimum de Victoriaville a mis sur pied un partenariat avec l’Université Graceland, située en Iowa (États-Unis). Il s’agit de l’une des premières ententes du genre au Québec.  

Grâce à ce partenariat, les joueuses et les joueurs qui termineront leur parcours au secondaire ou au niveau collégial auront la chance d’aller faire un camp d’identification directement dans les installations de l’Université Graceland. S’ils sont sélectionnés, ils obtiendront un poste dans l’équipe et une bourse d’études. «C’est une belle réussite. Nous en sommes vraiment très heureux. Nous sommes aussi très excités d’avoir développé ce partenariat avec une université qui joue en division 1 dans la NAIA. C’est une très belle option pour l’ensemble des athlètes de l’Optimum qui vont terminer leur parcours secondaire et collégial», a fait valoir le directeur général Xavier Desruisseaux.

«Graceland et l’Optimum constituent une union parfaite. L’Optimum a un développement de qualité et, avec ce partenariat, l’organisation pourra offrir des opportunités académiques et athlétiques au prochain niveau. J’ai hâte de venir visiter le club et de rencontrer les joueurs, les parents et les entraîneurs. L’Université Graceland offre 50 cours, une population étudiante diversifiée et la chance d’évoluer au meilleur niveau dans la Conférence Heart of America. J’ai hâte de voir le premier groupe de joueurs de l’Optimum représenter les Yellow Jackets de Graceland», a fait valoir par voie de communiqué l’entraîneur américain Ozzie White.

Évaluant depuis quelques années déjà la possibilité de proposer un niveau supérieur pour les athlètes élites de l’Optimum, les dirigeants victoriavillois avaient entrepris des discussions avec une dizaine d’universités peu de temps avant la pandémie de la COVID-19. «Le parcours dans le monde du soccer au sein des universités américaines est vraiment en croissance. Il y a de plus en plus de joueurs québécois qui vont vers cette option. Nous avions donc commencé à regarder si c’était possible d’avoir un partenariat qui était bon pour les deux parties. Finalement, Graceland University est arrivé avec le partenariat que nous recherchions. Il porte sur le recrutement, mais aussi sur le développement de chaque athlète sur le moyen et le long terme. L’université offrait un bon programme de soccer, de bons programmes universitaires et un bon encadrement.»

Un phénomène rarissime

Cette entente entre l’Université Graceland et l’Optimum est plutôt inhabituelle sur la scène du soccer québécois. Selon les informations de Soccer Québec, il s’agit du seul partenariat du genre qui a été développé dans la province. «À ma connaissance et à la connaissance de Soccer Québec, c’est le seul au Québec. Peut-être y en a-t-il un autre, mais nous ne sommes pas au courant. Habituellement, de la façon dont le recrutement fonctionne, les joueurs s’inscrivent à un camp à Montréal et plusieurs universités y assistent. Si elles sont intéressées à certains joueurs, elles font des offres ensuite.»

Dans le cas de l’entente mise sur pied par l’Optimum, les dirigeants du programme soccer de l’Université Graceland viendront à Victoriaville au cours de l’hiver pour observer les installations et les joueurs sur place. Au printemps, l’Optimum enverra ses meilleurs athlètes souhaitant faire le saut dans la NCAA au camp d’identification en Iowa. Desruisseaux croit d’ailleurs que la nouvelle génération est plutôt favorable à cette avenue. «Au soccer, notre réseau universitaire québécois n’est pas encore très développé. Il n’ouvre pas autant de portes que le parcours américain si tu veux continuer de jouer après ta carrière universitaire. La division 1 américaine va offrir un peu plus d’opportunités. C’est un peu la tendance au sein de la nouvelle génération d’aller apprendre l’anglais et de vivre une expérience à l’extérieur du pays», a souligné Xavier Desruisseaux.

Bon pour la santé de l’Optimum

Avec cette entente, l’objectif de l’organisation victoriavilloise est d’offrir une option des plus intéressantes aux joueurs, mais également de les inciter à demeurer dans leur structure. «Nous espérons que ça puisse nous aider à conserver nos athlètes du niveau AAA le plus longtemps possible. Nous voulons qu’ils demeurent ici et non qu’ils se dirigent vers la région de Montréal ou Québec. Un autre de nos objectifs est de devenir une référence dans la région pour les meilleurs athlètes, qu’ils participent à ces programmes.»

Cette annonce vient en quelque sorte conforter le travail des dernières années accompli par l’Optimum qui souhaite grandir sur la scène régionale et provinciale. «La structure de l’Optimum est assez stable en ce qui concerne le nombre d’inscriptions depuis quatre ou cinq ans. Il n’y a pas de baisse ou d’augmentation. Nous avions cependant réussi à faire quelques belles percées au niveau provincial avec des athlètes comme Alexandre Marcoux qui est sur les équipes du Québec. Il y a aussi différentes joueuses qui ont réussi à faire leur place sur les équipes québécoises ou qui ont été invitées au camp. Nous avons au moins une équipe de niveau AAA chaque année depuis sept ans. La fédération nous remarque de plus en plus.»