Philippe Maillet impatient de reprendre l’action

Bien qu’il ait été invité dans la bulle de la Ligue nationale de hockey (LNH) afin d’accompagner les Capitals de Washington, Philippe Maillet n’a pas joué une vraie partie de hockey depuis le mois de mars. Toujours dans l’attente de savoir quand le hockey pourra reprendre, l’ancien attaquant des Tigres de Victoriaville a bien hâte de renouer avec l’action.

«J’ai hâte de retourner sur la glace. Ça fait depuis le mois de mars que je n’ai pas joué un match officiel. S’entraîner, c’est bien plaisant, mais je fais ça pour jouer de vrais matchs», a lancé le hockeyeur de 27 ans.

Demeurant au Québec pour le moment, le joueur de centre de 5’10’’ et 185 livres ne prévoit pas traverser la frontière avant d’en savoir plus sur le plan de retour au jeu. Quand il sera connu, il alignera ses actions pour se diriger vers Washington pour le camp d’entraînement de l’équipe. En attendant, il se concentre à garder la forme. «Nous sommes athlètes professionnels, donc nous savons ce que nous avons à faire. Nous préférerions avoir une date comme chaque année. Là, tout est un peu dans les airs. Nous continuons de nous entraîner. Les salles d’entraînement et les arénas ont été fermés, ce qui est un peu frustrant, mais je m’ajuste. Je tente donc de me maintenir dans la meilleure forme possible pour arriver prêt au camp», a souligné Maillet.

Lorsqu’il a signé un contrat de deux ans à deux volets avec l’organisation des Capitals, le patineur de Lachenaie était loin de se douter qu’une pandémie mondiale allait éclater au beau milieu de cette entente. Il se dit donc heureux d’avoir une entente valide pour la prochaine campagne, ce qui lui permet de miser sur de la stabilité en ces temps incertains. «C’est une belle sécurité financière que j’ai pour la prochaine saison. Je ne suis pas payé tant que la saison n’est pas commencée. Nous sommes donc tous dans le même bateau. Avoir un contrat en main et demeurer dans la même organisation sont des aspects qui me rendent plus confortable. Là, je vais jouer pour un autre contrat.»

Une chance avec le grand club?

En jetant un coup d’œil à l’organisation de Washington, on remarque rapidement que des postes en attaque semblent disponibles. Pour le moment, seulement 11 attaquants misent sur une entente à un volet avec l’équipe. De plus, la troupe du directeur général Brian MacLellan n’a que 224 877 $ avant d’atteindre le plafond salarial. De ce fait, avec son contrat de 700 000 $ s’il évolue dans la LNH, Maillet apparait comme une option plausible, d’autant plus que l’équipe l’a amené avec elle dans la bulle des séries. «Honnêtement, je pense avoir mes chances de faire l’équipe. Même si je n’ai pas eu la chance de jouer dans les séries, je pratiquais chaque jour avec les joueurs et je pense avoir fait une bonne impression. Je n’ai eu que de bons commentaires. La direction semblait excitée de ce que je pouvais amener. Les Capitals ont également une masse salariale très serrée. En ayant un contrat au salaire minimum, ça me donne un petit avantage. Ce sera à moi de livrer la marchandise quand je serai au camp. Je sais qu’il y a des opportunités. C’est à moi de les saisir.»

Au cours de la dernière saison, Maillet a récolté 44 points en 61 parties avec les Bears de Hershey dans la Ligue américaine de hockey (LAH). Il s’agissait de sa première saison dans l’organisation des Capitals. Celui qui a passé quatre campagnes chez les Tigres est toujours en quête de son premier match dans la LNH.

Une expérience intéressante dans la bulle de la LNH

Au cours de l’été, Maillet a eu la chance de vivre de l’intérieur l’expérience des séries éliminatoires de la coupe Stanley. Avec les Capitals, l’ancien attaquant des Tigres s’est retrouvé enclavé dans la bulle torontoise pour protéger les joueurs de la pandémie de la COVID-19. L’aventure ne s’est pas éternisée trop longtemps pour les Capitals cependant alors qu’ils ont été éliminés en cinq parties au premier tour éliminatoire par les Islanders de New York. «C’était du nouveau pour tout le monde. Puisque c’est la première fois que ça se faisait, c’était bien de faire partie de l’histoire en quelque sorte. La LNH a fait un bon travail pour bien nous entourer. Nous étions confortables même si nous ne pouvions pas sortir. J’ai bien aimé ça. Je n’ai pas eu la chance de jouer, donc ça m’a laissé sur mon appétit. Je suis heureux d’avoir entré ça dans mon bagage d’expérience par contre. Je ne regrette pas d’y avoir été», a-t-il soutenu.

Sur le plan mental, plusieurs joueurs ont déclaré que ces séries avaient été difficiles puisqu’il n’était pas possible de rentrer à la maison et de voir ses proches. Dans le cas de Maillet, il estime qu’avec les technologies qui sont maintenant à la disposition de tous, ce n’était pas trop problématique. «Quand les choses vont bien et que tu es seul, ça va. Quand les choses commencent à moins bien aller, c’est là que c’est plus dangereux sur le plan mental. En général, tout était correct. Nous avions nos téléphones et je pouvais parler à mes proches. Évidemment, tu aimerais être avec tes proches, car il y a des choses qui se passent à la maison. Tous les gars se supportaient entre eux. C’est sûr que les journées où il n’y avait pas de partie, tu pouvais trouver le temps long. Tu tentais donc de t’occuper le mieux possible.»