L’organisme Ô Rivage prêt pour la seconde vague

La nouvelle directrice de l’organisme communautaire Ô Rivage, Julie Deslauriers, estime qu’il était important de marquer d’un sceau les transformations qui ont été apportées à l’Unité Domrémy depuis janvier dernier et qui ont débouché sur la mise en place d’une toute nouvelle équipe et d’une nouvelle appellation.

Dans un contexte de pandémie, la réouverture du milieu de vie, qui avait été fermé en mars dernier, arrive à point avec la deuxième vague et la venue prochaine de l’hiver alors qu’on anticipe une hausse des problématiques liées à la consommation de substances.

«Nous ne faisons pas table rase du passé, mais toute cette restructuration devait passer par une nouvelle image et un nouveau nom pour identifier notre organisme», explique Mme Deslauriers qui est en poste depuis août dernier et qui compte plusieurs années d’expérience comme intervenante du milieu et à la coordination et direction d’organisations. «L’objectif dans tout ça est d’offrir des services qui sont adaptés et avec les meilleures pratiques.»

L’organisme conserve la même mission et continuera d’accueillir les gens dans le non-jugement, une valeur qui reste importante. «En plus de notre nouvelle équipe, l’autre changement majeur concerne l’allure de notre milieu de vie. Nous avons changé le mobilier, rafraîchi les lieux et nous avons mis des couleurs pour que ce soit beau et accueillant pour que les gens qui choisissent de venir nous rencontrer s’y sentent à l’aise. Nous avons également revu toutes nos méthodes d’intervention», mentionne pour sa part Carolyne Dupré, adjointe de direction et responsable de l’intervention.

Mme Dupré dit constater sur le terrain les effets de la pandémie. «Certaines personnes qui vivent des situations d’isolement ne savent pas comment gérer la situation et face à l’incertitude et l’inconnu peuvent être tentées de pallier à leur hausse d’anxiété et de stress par la consommation. C’est là que notre organisme, qui se veut une ressource ouverte et accueillante, entre en action pour leur donner du support et même les référer au besoin vers d’autres services.»

Au niveau de l’alcool par exemple, selon une étude commandée par le Centre canadien sur les dépendances le printemps dernier, c’est 20% des gens qui boivent qui considèrent que leur consommation est devenue problématique pendant la première vague de la pandémie. «C’est énorme comme chiffre», laisse entendre Mme Dupré.

En plus du milieu de vie ouvert le mardi, mercredi et jeudi de 9 h 30 à midi et de 13 h 30 à 16 h et le jeudi soir de 18 h 30 à 21 h 30, l’organisme Ô Rivage continue aussi d’offrir ses services d’accompagnement individuel pour les personnes préoccupées par les impacts de leur consommation et son service téléphonique qui n’a jamais cessé.

Outre Mme Deslauriers et Mme Dupré, Martin Matte s’ajoute à l’équipe comme intervenant alors que Johnny Mathurin agit à titre de préposé à l’accueil et aux mesures COVID-19. La ressource, située à Plessisville, dessert les deux MRC (Arthabaska et Érable). L’organisme est chapeauté par un conseil d’administration, dont la présidence est assurée par Dominique Boissonneault.