CHSLD : pas de champ de compétence, quand on parle de la vie des gens, dit Justin Trudeau

Le premier ministre canadien a réitéré l’idée de mettre en place des normes nationales régissant les centres de soins de longue durée en dépit des questions de juridiction soulevées par des provinces comme le Québec.

«Je respecte tout à fait les champs de compétence des provinces, mais quand on parle de dignité, de santé et surtout de la vie des gens, il n’y a pas de champ de compétence. On doit tous travailler ensemble pour nous assurer que nos aînés soient protégés et c’est exactement ce qu’on va faire», a expliqué Justin Trudeau en conférence de presse.

Ses arguments ne sont pas étrangers aux horreurs dénoncées dans le rapport des forces armées sur les centres d’hébergement et de soins de longue durée.

«Les tragédies qu’on a vécues dans nos centres de soins de longue durée ou nos centres de soins d’aînés ont été terribles au printemps et malheureusement on est encore à risque dans cette deuxième vague d’en voir d’autres», a-t-il soutenu.

La première étape, selon M. Trudeau, consisterait pour les provinces à s’inspirer des réussites de leurs voisins pour améliorer leurs systèmes de santé. Il a annoncé qu’Ottawa pourrait avoir des discussions avec les provinces, notamment sur le nombre d’agents de prévention dans les CHSLD.

«Notre but, c’est de nous assurer que tous les aînés de notre pays, où qu’ils soient dans notre pays, aient la même protection», a-t-il ajouté.

Le premier ministre n’a pas précisé si les normes nationales sur les CHSLD couvriraient uniquement la période de la pandémie de la COVID-19, mais il y a trouvé une opportunité majeure.

«Évidemment, cette pandémie a mis au clair énormément de vulnérabilités qui existaient déjà dans nos systèmes pour nos aînés à travers le pays. Prendre l’occasion de cette pandémie pour réfléchir à comment on peut mieux faire, c’est quelque chose de très responsable qu’on devrait faire ensemble», a-t-il expliqué.

Justin Trudeau a, dans un autre ordre d’idées, annoncé que l’application Alerte COVID avait été téléchargée par 4,5 millions de Canadiens avec l’adhésion de 8 provinces. Les discussions se poursuivent avec l’Alberta et la Colombie-Britannique qui n’ont toujours pas donné leur feu vert à l’utilisation de cette application. Ottawa dit avoir livré plus de 190 millions d’articles de protection individuelle aux provinces et aux territoires.

«Il est essentiel que nos travailleurs de première ligne aient accès à des équipements de protection individuelle en quantité suffisante», a soutenu Justin Trudeau avant de signaler la présence d’un personnel de soutien qui peut faire plus de 14 000 appels par jour pour la recherche des contacts.

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