Formation à distance : des expériences concluantes pour le CSSBF

Depuis la rentrée scolaire, les enseignantes et les enseignants du Centre de services scolaire des Bois-Francs de même que les équipes pédagogiques et informatiques qui les entourent ont été littéralement propulsés, au gré des confinements, vers la formation à distance. Et, force est de le reconnaître, les quelques expériences vécues se sont avérées positives tant pour les enseignants que pour les élèves confinés, tous se sont bien adaptés.

Première classe confinée, celle de Mme Vicky Richard, enseignante à l’école Monseigneur-Grenier à Victoriaville, l’a été en tout début de l’année scolaire. Mme Vicky avait une longueur d’avance puisque les parents de ses élèves étaient déjà branchés à une plateforme en ligne par laquelle, d’ailleurs, elle a pu les prévenir rapidement de ce confinement inopiné.

Comme il survenait en début d’année scolaire, elle a fait ses cours en ligne sur Teams; produit quelques capsules vidéos en plus de partager des travaux avec ses élèves de manière à consolider quotidiennement leurs acquis. Et maintenant que les jeunes sont de retour en classe, elle poursuit l’usage de la plateforme en ligne pour donner les travaux à ses élèves de manière à développer et à maintenir leurs habiletés.

Et puis à Saint-David

Leur classe respective ayant été confinée dès le 20 septembre, Marie-Ève Caouette et Maryse Leclair, deux enseignantes à l’école Saint-David à Victoriaville, se sont aussi rapidement mises en action. «Le dimanche après-midi, raconte Marie-Ève, nous appelions les parents et le lendemain, ils venaient chercher leur matériel à l’école. Dès le mardi matin, on commençait les classes virtuelles.»

Marie-Ève et Maryse disent avoir vécu un véritable succès d’équipe avec les élèves et leurs parents. «Chaque jour, raconte Maryse, c’était très efficace pour les élèves. Par exemple, pour apprendre leur lettre (on en fait une par jour!), les parents regardaient par-dessus leurs épaules, pour les guider. En fait, on avait 22 élèves et 22 aides pour faire équipe. Ça a été Wow!»

Commentaire tout aussi positif du côté des grands de 6^e année de Marie-Ève qui avaient tout de même plus d’autonomie. Elle considère qu’en ciblant les savoirs essentiels, elle a réussi à demeurer à jour dans les apprentissages de ses élèves, eux qui faisaient avec elle du français et des maths en alternance le matin et l’après-midi. Cet horaire lui a permis de faire des suivis individuels avec les élèves qui avaient besoin et de répondre aux courriels des parents.

Les enseignantes parlent aussi d’un succès d’équipe avec leurs collègues enseignants et conseillers pédagogiques qui y sont allés de conseils pertinents de même qu’avec l’équipe informatique toujours au poste. Maryse Leclair raconte avoir rejoint, deux minutes avant le début d’un cours, le clavardage informatique qui l’a rapidement accompagnée.

Défi particulier de la FP

Enseignant en formation professionnelle, Pierre Duguay a vécu sa première expérience en formation à distance avec un groupe de plomberie en confinement. Il y a eu à faire un sérieux travail d’adaptation de la matière pour ses élèves considérant que la pratique en atelier a été reportée. En alternant théorie et exercices, il a même pu faire de l’enseignement personnalisé avec ses élèves. Il s’agit pour lui d’une expérience positive puisqu’avec les devoirs de synthèse qu’ils ont dû faire, les élèves étaient fin prêts à poursuivre leur formation au centre.

Même si les équipes-écoles sont rassurées tant par l’intérêt des élèves et des parents et qu’elles demeurent confiantes pour la transmission des savoirs, reste que tout le personnel enseignant est ravi de retrouver les élèves en classe.