Une saison courte, mais fort concluante pour Marc-André Fortier

Conscient de la chance qu’il avait de disputer une saison écourtée en vélo de montagne, le Victoriavillois Marc-André Fortier a tout mis en œuvre pour progresser. Grâce à des performances encourageantes, il se positionne plus sérieusement pour l’obtention d’un billet d’accès pour les Jeux olympiques de Tokyo qui doivent se tenir en 2021.

La saison 2020 de Fortier s’est récemment terminée avec les Championnats du monde de vélo de montagne du côté de Leogang, en Autriche. Il avait auparavant pris part à trois épreuves de la coupe du monde en Europe ainsi qu’aux trois compétitions de la coupe Québec. «Je suis très heureux. Les coupes du monde se sont bien déroulées et j’ai vu une grosse progression par rapport à l’année passée. Par contre, ça a été court avec seulement trois courses européennes en deux semaines. Je demeure satisfait de mes performances», a mentionné l’athlète de 24 ans.

Bien que le calendrier n’ait pas été aussi chargé qu’à l’habitude, le cycliste de Victoriaville savait qu’il était chanceux d’avoir une saison en dépit du contexte actuel. «Avec les circonstances de 2020, nous avons été chanceux d’avoir pu courir. Le voyagement a été facile. Ça s’est bien passé. Je suis reconnaissant pour cette saison. Il y a des coureurs qui ne pouvaient pas ou qui ne voulaient pas se déplacer. Mon équipe (Pivot Cycles-OTE) a organisé le tout.»

Satisfait de ses performances à l’échelle mondiale, il s’est surtout démarqué sur le plan provincial en terminant deux fois à la 2e place et une fois au 1er rang. Chaque fois, son principal adversaire était l’Olympien et coéquipier Léandre Bouchard. Au final, Fortier s’est emparé du 2e rang au classement général de la coupe Québec. «C’est vraiment une grosse performance. Ça m’a donné la confiance pour les coupes du monde qui ont suivi. À ce chapitre, j’étais bien plus près des meneurs que l’année dernière.»

Les Jeux olympiques bien plausibles

En 2019, les deux premiers cyclistes de montagne canadiens, soit Léandre Bouchard et Raphaël Gagné, semblaient intouchables pour Fortier. Un an plus tard, la situation a changé. Fortier a fait des pas importants dans sa progression, tellement que le fait de participer aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021, si la situation sanitaire le permet, ne relève plus tellement de l’utopie. «En 2019, les deux premiers étaient pratiquement hors d’atteinte. En 2020, je me suis rapproché. J’ai été le 2e Canadien deux fois sur trois et j’ai réduit l’écart avec Léandre. Ça ouvre des portes. Les qualifications pour les Jeux olympiques, je ne sais pas comment ça va se faire, mais c’est jouable. Je suis dans la course.»

Le fait que Fortier soit âgé de 24 ans, comparativement à 28 ans pour Léandre Bouchard par exemple, laisse présager que la courbe de progression du Victoriavillois n’est pas stabilisée. Il y a encore une perspective d’un niveau rehaussé, ce qui n’est pas à négliger étant donné l’écart minime qui existe entre les trois premiers cyclistes au pays. «À 24 ans, je suis encore loin de mon sommet en termes de forme physique. Tout est à venir. J’ai un bel hiver devant moi pour améliorer mes capacités.»

En théorie, Fortier doit recommencer l’entraînement à compter du mois de décembre. Dans une année normale, il se serait envolé pour s’entraîner sous le soleil, mais son équipe a plutôt opté pour Victoria en Colombie-Britannique pour cette année en raison du contexte pandémique mondial. Habituellement, les premières compétitions de vélo de montagne doivent se dérouler au mois de mars en Californie. Le début de saison pourrait donc se faire du côté de l’Europe vers le printemps.